Nicolas Sarkozy avait réduit le nombre de fonctionnaires afin de rationnaliser le train de vie de l'Etat et réaliser des économies, notamment en instaurant la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Son successeur, François Hollande, avait promis de stabiliser les effectifs de l'Etat. Finalement, il les a plutôt -à l'insu de son plein gré ?!- renforcés.
Une hausse modérée des effectifs
Résultat, le pays compte désormais 5 374 600 agents, titulaires ou non, au service de l'Etat (45% d'entre eux), des collectivités territoriales (34%) ou des hôpitaux (21%), selon des chiffres publiés hier par l'Insee. Soit 16 600 agents de plus qu'en 2011. Une hausse à relativiser car elle ne représente qu'un surplus d'effectifs de 0,3 % par rapport à 2011, année où les effectifs de la fonction publique avaient baissé de 0,5 %. Certains parleront d'une explosion du nombre de fonctionnaires. Ce n'en est pas une.
Ce sont les collectivités territoriales qui ont vu leurs effectifs augmenter le plus (+1,7%) en 2012. Le choc va être d'autant plus rude pour elles qu'en 2014 et 2015, il est prévu qu'elles se serrent nettement la ceinture puisque leurs dotations vont considérablement baisser. Les hôpitaux aussi ont vu leurs rangs gonfler (+0,7%). En revanche, l'Etat a diminué la main d'œuvre à son service (-1%), notamment grâce à la règle instaurée par Nicolas Sarkozy, qui, même si elle a été abandonnée sous la nouvelle mandature, était intégrée dans le budget 2012.
Pour 61% des Français, il y a trop de fonctionnaires
Début décembre, un sondage Ifop-Le Figaro révélait que, pour 61% des Français, il est nécessaire de réduire le nombre de fonctionnaires, quitte à fermer certains services publics.
La révision générale des politiques publiques (RGPP), lancée en 2007 par la droite au pouvoir, a entrainé une baisse conséquente de l'emploi dans la fonction publique d'Etat : -6,8% entre 2000 et 2011 et la suppression de 173 666 postes.