Le gouvernement vient d'annoncer les chiffres de la sécurité routière pour le mois de juillet : le nombre de morts est en augmentation de 19,2 %.
Le relâchement des comportements des automobilistes depuis un an, la cacophonie de la communication gouvernementale sur la dépénalisation de la conduite sans permis, laissaient redouter de mauvais chiffres. Mais cette fois-ci, l'augmentation du nombre de victimes est terrifiante.
Je suis désespérée par cette situation. Le gouvernement se contente de paroles, les partis politiques semblent tétanisés par des échéances électorales et sur les routes le carnage continue.
Je voudrais en appeler à une réaction forte de la société civile.
Il y a 40 ans, les habitants de la ville de Mazamet s'étaient couchés par terre pour symboliser le nombre de morts sur les routes. Il faut un électrochoc du même type.
Je souhaite que chaque média, presse écrite, radio et télévision, donnent la parole à des victimes de la route. Peut-être en entendant la détresse de ces gens dont la vie a été brisée, les conducteurs français se ressaisiront. Peut-être que le gouvernement comprendra enfin qu'il faut agir avec beaucoup plus de fermeté.