Sous l’effet de la hausse des prix de l’immobilier et de la remontée des taux de crédit, même si ces derniers sont stables, les primo-accédants risquent de renoncer à leurs projets d’achat.
La part des primo-accédants augmente
En juillet 2017, plusieurs courtiers ont remarqué une hausse de la part des primo-accédants, c’est à dire les personnes qui deviennent propriétaires de leur logement pour la première fois, dans le total des acquéreurs immobiliers. Capfi, l’un des principaux courtiers en crédit immobilier, a ainsi relevé que les primo-accédants représentaient 55 % des transactions réalisées en juillet, contre 42 % en juin. De son côté, Empruntis a constaté une hausse de 3,6 % du volume des primo-accédants en juillet par rapport à juin.
Ce retour des primo-accédants s’explique en grande partie par la stabilité des taux d’intérêt de crédit, contrairement à certaines prévisions, qui anticipaient une remontée des taux. Mais, comme le souligne Capfi dans son bulletin d’août 2017, les primo-accédants sont une « catégorie fragile, car elle se voit de plus en plus exclue des grandes villes et des zones tendues à cause de la double hausse des taux et des prix ».
De plus en plus de ménages renoncent à acheter un logement
Il faudra donc attendre de voir si le retour des primo-accédants se confirme dans le temps long ou si ces derniers, découragés par la remontée des taux et l’explosion des prix de l’immobilier dans certaines zones, renoncent à leur projet d’achat. Au cours des deux derniers mois, les intentions d’achat des primo-accédants ont reculé de 14 %.
Les primo-accédants bénéficiaient en 2016 de conditions très favorables, avec des prêts à taux zéro et des prix de l'immobilier moins élevés, qui ont facilité l'acquisition de biens immobiliers.