Les frais de succession prélevés par les banques lors de la clôture de comptes de clients décédés diffèrent nettement d'un établissement à l'autre et en fonction des régions, selon une étude publiée mardi par le comparateur en ligne Meilleurebanque.com. Explications.
Les frais bancaires de succession en hausse de 3,9% par rapport à 2017
Les frais bancaires de succession ont fortement augmenté en 2018, selon une étude du comparateur Meilleure Banque révélée par Le Parisien le 30 octobre. Les établissements appliquent ainsi un tarif de 215 euros en moyenne lors d'une succession. Ce chiffre est tout de même en hausse de 3,9% par rapport à 2017.
Pour rappel, lorsqu'une personne décède, l'établissement bancaire doit fermer son compte courant et autres produits d'épargne. Puis, ces sommes doivent être transférées aux héritiers sur leur propre compte. Mais lors de cette opération de transfert, la banque va prélever des frais dits de succession, dont elle-même aura fixé le taux. Pas d'harmonisation des coûts donc.
Des disparités énormes en fonction des établissement et des régions
Cette étude a été réalisée auprès de 115 banques nationales et régionales et révèle d'importantes disparités selon les établissements. Au final, pour une succession d'un montant de 15.000 euros et hors assurance vie, le montant de ces frais varie entre 75 et 450 euros. Parmi les établissement nationaux, Axa Banque et Allianz sont ceux qui prennent le plus de frais (450 euros en moyenne), devant le Crédit coopératif (310 euros). Du côté des banques régionales, le Crédit Mutuel du Sud-Ouest arrive en tête du classement (410 euros en moyenne), devant le Crédit Agricole Corse (360,45 euros).
Si les tarifs sont si élevés, les établissements bancaires se justifient et se défendent en avançant la qualité du service et le travail de fond réalisé par les conseillers. « ’expert est l’interlocuteur dédié pour le ou les ayants droit, le notaire et tous les autres intervenants », explique un porte-parole de LCL au Parisien.
Enfin, il est bon de rappeler que les Français sont mal préparés à la transmission de leur patrimoine alors que les enjeux financiers et familiaux restent considérables. Une étude, réalisée entre le 9 et le 13 mars 2018, confirme le mauvais rapport des Français à leur succession. La grande majorité des personnes interrogées (80%) sont opposées aux frais de succession. Ils estiment qu’il n’est pas normal de continuer à débourser tant d'argent. Et 75% d’entre eux considèrent que le patrimoine est déjà suffisamment taxé lorsque la personne est en vie. Enfin, la moitié considère que l’on paye assez d’impôts en France.