Salariés du privé, fonctionnaires, retraités, entreprises : tout le monde va devoir faire un effort. Et pourquoi donc ? Pour réformer les retraites, dont les caisses sont vides !
La CSG, un impôt très rentable
L'un des scénarios sur lesquels planche actuellement le gouvernement consiste à relever le taux de la contribution sociale généralisée (CSG), cet impôt destiné à participer au financement de la protection sociale. Cela présenterait plusieurs avantages, aux yeux du gouvernement.
D'abord, l'assiette de cette taxe est plus large que celle des cotisations sociales puisqu'elle repose à la fois sur les revenus du travail et sur ceux du capital. Un point de CSG supplémentaire rapporte 11 à 12 milliards d'euros. Bingo ! En outre, cet impôt ne freine pas la compétitivité des entreprises. Selon les chiffres de l'Insee en 2011, la CSG a rapporté 88,6 milliards d'euros et devrait en rapporter 72,4 milliards en 2012.
Le gouvernement infligerait une "double peine" aux retraités
Jusqu'à présent, il était question d'aligner la CSG des retraités sur celle des salariés. Alors que les actifs s'acquittent d'un prélèvement de 7,5 % sur leur salaire, les seniors bénéficient de trois taux réduits : 6,6% pour ceux qui sont imposables, 3,8% pour les revenus intermédiaires et 0% pour ceux qui ne paient ni impôt sur le revenu ni taxe d'habitation. Le manque à gagner pour les caisses de la Sécurité sociale atteint 6 milliards d'euros.
Mais si la CSG était alignée et qu'en plus, le taux était revu à la hausse, alors les retraités trinqueraient doublement ! Force Ouvrière dénonce déjà « une double peine ».
Les grandes orientations de la réforme des retraites doivent être présentées aux syndicats à la fin du mois d'août. Suspense...