Réforme des retraites : l’heure des choix difficiles a sonné pour le gouvernement

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 26 août 2013 à 4h45

Dernier tour de piste aujourd'hui et demain pour Jean-Marc Ayrault sur la réforme des retraites, et les décisions inéluctables à prendre pour sauver (provisoirement, une fois de plus), le système par répartition qui prend l'eau de toutes parts. Si rien n'est fait, en 2020, soit dans six ans à peine, le déficit de la branche retraites de la Sécurité Sociale dépassera les 20 milliards d'euros.

L'augmentation de la CSG écartée ?

Après son passage sur France 2 hier soir (voir la vidéo ci-dessous) destiné à expliquer aux Français comment le gouvernement compte s'y prendre pour financer la réforme des retraites sans toucher à l'âge de départ, le Premier ministre va devoir expliquer aux organisations patronales et syndicales qui défileront dans son bureau ces prochaines heures qu'il doit trouver des sous quelque part (ça, elles le savaient). Ces sous, il les prendra dans leur poche, à quoi il s'attend à entendre en retour d'aller les chercher dans celle du voisin. "Rien n'est encore décidé" a annoncé le Premier ministre hier soir sur France 2, entre augmenter la CSG (qui pèse sur les salaires mais aussi les revenus du patrimoine), et augmenter les cotisations sociales, qui sont payées à 80 % par les entreprises et 20 % par les salariés.

Retraites : les entreprises vont payer

Tout ce que l'on sait aujourd'hui, c'est que la piste d'une augmentation de la CSG, qui tenait la corde ces dernières semaines, a pris du plomb dans l'aile. Les syndicats poussent pour une hausse des cotisations sociales quand le patronat souhaite voir modifier l'âge de départ à la retraite, solution que le gouvernement a écarté pour l'instant. En revanche, plus personne ne semble vouloir se battre sur les droits familiaux, accordés aux parents de plus de trois enfants (retraites bonifiées de 10 %, 2 années de cotisations "offertes" par enfant), et que l'éxécutif s'apprête à tailler en pièces dans un silence assourdissant. "Faites des enfants pour payer les retraites" qu'ils disaient ! C'est la double peine qui se profile à l'horizon pour cette catégorie de Français qui ne sont pas syndiqués et ne descendent pas dans la rue...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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