« Même pas peur » ont scandé des millions de Français dans la rue après les attentats terroristes perpétrés par des islamistes radicaux. Pourtant, comme le révèle Le Figaro, les ventes d'anxiolytiques et de somnifères ont augmenté de 18,2% depuis les attaques à Charlie Hebdo, Montrouge et Vincennes.
Un phénomène encore jamais observé en France
Les Français ont acheté en pharmacie, entre vendredi et mardi dernier, 18,2 % de boîtes d'anxiolytiques ou somnifères de plus que d'habitude. "À Vincennes et dans certains quartiers de Paris, on est même bien au-delà" précise un médecin.
C'est la première fois qu'un phénomène d'une telle ampleur se produit. Le journal appelle cela des « béquilles chimiques ».
Seul le tsunami suivi de l'explosion de la centrale nucléaire à Fukushima au Japon, en mars 2011, avait donné lieu à une très forte augmentation des ventes d'iode, censée aider à se protéger des rejets radioactifs.
Les attentats, boosters de souffrance
Selon un médecin interrogé, de nombreux Français éprouvent déjà de nombreuses difficultés au quotidien. "Ces attentats sont alors comme une brûlure qui réactive leur souffrance. La confrontation à la mort nous blesse psychiquement, et lorsque nos défenses psychiques ne sont plus efficaces, nous sommes à nu et tout le passif remonte".
Avec un Français sur cinq qui consomme, chaque année, au moins une benzodiazépine ou molécule apparentée, la France se situe au deuxième rang des pays européens consommateurs d'anxiolytiques et d'hypnotiques. Ces médicaments, qui agissent sur le système nerveux central, sont indiqués dans le traitement de l'anxiété, des troubles sévères du sommeil, de l'épilepsie ou des contractures musculaires douloureuses.