Le 17 novembre prochain, les gilets jaunes se mobiliseront pour lutter contre la hausse des carburants. Pour éviter les blocages et compenser ce mécontentement, le gouvernement cherche à mettre en place des solutions.
Des mesures structurantes sur le long terme
Alors que la mobilisation contre la hausse des prix du carburant aura lieu le 17 novembre, le gouvernement tente de trouver des alternatives afin de limiter les blocages qui pourraient s’élever à 1600 dans toute la France. Le ministre de la transition écologique, François de Rugy, a présenté ainsi vendredi dernier à FranceInfo, des mesures pour calmer la colère des gilets jaunes.
Les mesures envisagées cherchent à soutenir le pouvoir d’achat des Français : augmenter le montant du chèque énergie (passant de 150€ à 200€ en 2019) ; défiscaliser l’aide au transport versée par certaines régions ; élargir la prime à la conversion automobile aux « gros rouleurs » ; trouver une alternative au projet de « chèque carburant » rejeté par le gouvernement ; financer le covoiturage (aide de 400€ maximum prévue en 2020). Ces différentes options sont en cours d'étude.
Calmer la grogne fiscale
Des mesures ont cependant un coût. Selon l’AFP, ce dispositif d’aides engendrerait un budget d’environ 400 à 500 millions d’euros. Mais le gouvernement cherche avant tout à apaiser les tensions et à éviter les débordements de la mobilisation samedi prochain. « Je me méfie toujours de ces mouvements où on mélange tout » s’était notamment inquiété le président de la République.
Face à ce « ras le bol fiscal », le président de la République campe néanmoins sur ses positions : « Il y aura une réponse, j’entends cette inquiétude et elle est légitime », indique le chef de l’Etat sur France 3. Mais, concernant l’augmentation des taxes, il affirme que « la stratégie du gouvernement est la bonne ».