Le harcèlement est malheureusement tendance. Denis Baupin en sait quelque chose. Mais derrière ce cas médiatique, ce sont de nombreuses femmes qui font les frais de pervers ou de détraqués. Et ces dernières ne pensent pas forcément à l'aide que peut apporter un simple smartphone.
Dans les affaires de harcèlement, le problème pour la victime concerne la possibilité de prouver ce qu’elle subit. Mais avec l’arrivée du smartphone, qui est quasiment dans toutes les poches désormais, la peur devrait changer de camp puisqu'il est désormais possible facilement de prouver les agissements délictueux.
Première preuve : les enregistrements audio à l’insu de la personne enregistrée. Ils sont recevables. C’est la Cour de cassation qui l’a décidé voici peu dans l’affaire Bettencourt. Cela fait désormais jurisprudence. Beaucoup d'utilisateurs l’ignorent, mais un smartphone c’est aussi un magnétophone numérique. Les versions standard installées par défaut sur le téléphone se déclenchent quand on presse un bouton. Vous pouvez aussi télécharger sur les stores d’applications des enregistreurs qui se déclenchent à la voix.
Il y a aussi le harcèlement par SMS. C'est aussi un grand classique, avec l’injonction du harceleur d’effacer les messages au fur et à mesure de leur arrivée. "Des logiciels parviennent à télécharger les messages du téléphone, en le branchant sur un ordinateur, et à retrouver des messages effacés. Autre solution pour la victime : faire une capture d’écran des messages.
Quid des appels téléphoniques ? C'est un peu compliqué. Car Apple a interdit aux développeurs de créer des applications qui enregistrent les appels. En revanche c'est plus simple sur Android, où les applications sauvent tous les appels dans la mémoire du téléphone ou sur une carte SD.
Tous les vendredis, retrouvez la chronique de Jean-Baptiste Giraud, rédacteur en chef d'Economiematin.fr, dans RTL Petit Matin.