Airbus a un nouveau pilote : Tom Enders cède sa place à Guillaume Faury, l’ancien directeur de la division Airbus Helicopters. Les défis à relever sont nombreux pour le nouveau patron.
Guillaume Faury, qui sera intronisé à la suite de l’assemblée générale des actionnaires de ce mercredi, hérite d’une entreprise qui ne manque pas d’atouts pour poursuivre sa route. Le carnet de commandes, fort de 7 350 appareils à livrer, va fournir du travail à Airbus pendant les dix prochaines années. Tom Enders a également pris soin de faire le ménage au sein des programmes, notamment l’A380 : la production du très gros porteur va cesser avec ses dernières livraisons programmées en 2021. Mais les défis à relever restent nombreux pour le nouveau patron.
A320neo, le carton d’Airbus
Le premier d’entre eux est industriel. L’A320neo est un incontestable succès pour l’avionneur européen : il représente 6 500 unités dans le carnet de commandes, et l’an dernier 626 des avions livrés étaient des A320… sur un total de 800. Le constructeur doit accélérer la cadence de la production : elle devrait passer à 60 unités par mois d’ici cet été, puis à 63 exemplaires en 2020. La chaîne d’assemblage de l’A320 est complexe, sans oublier les retards occasionnés par les sous-traitants en charge des moteurs (Pratt & Whitney, CFM International).
Force commerciale
Guillaume Faury va également devoir relancer la puissance commerciale d’Airbus. En 2018, le constructeur a engrangé 831 commandes nettes d’avions, mais le solde est négatif depuis le début de l’année en raison d’annulations (-58 commandes). Il pourra compter sur l’A350, qui vient concurrencer Boeing sur le long courrier, et sur l’A220 issu de l’acquisition du programme CSeries de Bombardier.