La pandémie actuelle doit servir de test grandeur nature aux entreprises afin qu’elles se tournent vers le réseau futur, et ainsi permettre aux employés de travailler efficacement pendant le confinement.
La crise sanitaire mondiale confirme l’émergence d’une prise de conscience de l’importance de la connectivité comme la future colonne vertébrale de toute organisation. Les projections relatives au réseau du futur à travers, notamment, le télétravail et la généralisation des services cloud se sont multipliées ces dernières années. Mais aujourd’hui, elles ne suffisent plus pour de nombreuses entreprises. L’heure est à l’application concrète. Car dans ce contexte de véritable « guerre », mieux vaut être armé. Mais dans ce contexte aussi particulier que celui du confinement, comment équiper les entreprises et les aider au mieux avec le télétravail de leurs collaborateurs ? Ce qu’on appelle le « réseau du futur » constitue un élément de réponse, et il n’implique pas seulement la 5G. Cette nouvelle infrastructure doit en effet remplacer les réseaux caducs pour, à terme, optimiser la dématérialisation du travail que nous vivons de manière forcée aujourd’hui.
Pourquoi le réseau actuel ne suffit plus ?
Les réseaux actuels sont caducs car ils sont avant tout conçus pour prendre en charge une application spécifique : haut débit résidentiel, hébergement géré ou liaison mobile. Autrement dit, pour chaque service réseau développé par un concepteur de services informatiques ou un opérateur, des délais de commercialisation substantiels sont à prévoir, ce qui impacte nécessairement les revenus perçus.
En outre, les anciens réseaux manquent de flexibilité. Un constat vérifiable en cette période de pandémie. En effet, même si, pour le moment, les connexions internet domestiques tiennent le choc, la principale difficulté rencontrée par les fournisseurs provient de leur manque d’adaptation aux conditions changeantes du marché et aux besoins en temps réel des entreprises et leurs utilisateurs.
Enfin, l’entretien et l’exploitation du réseau restent très coûteux. De fait, héberger et alimenter des composants de l’infrastructure actuelle impose de solliciter des compétences en voie de raréfaction et de recourir à des pièces non interchangeables.
C’est pourquoi la flexibilité est cruciale dans le contexte actuel, qui évolue quotidiennement et oblige les entreprises à recourir à des infrastructures capables de réagir en temps réel aux situations critiques. Si les fournisseurs de services cloud agissent de cette façon depuis un certain temps, les réseaux ont désormais rattrapé leur retard et ces deux éléments doivent donc aller de pair.
Le réseau du futur : intelligent, flexible et universel
Ce qu’on appelle « réseau du futur » désigne la mise en place d’une infrastructure intelligente et flexible avec notamment le support de la 5G.. Et contrairement aux affirmations de certaines théories abstraites, le déploiement de la 5G ne contribue pas à la propagation du coronavirus. A l’inverse, il permet aux entreprises de mieux s’adapter dans le contexte du confinement. Pourquoi ?
Premièrement, car le réseau du futur est intelligent, et recourt à l'intelligence artificielle (IA) pour anticiper tout problème avant qu’il n’impacte le fonctionnement de l'entreprise. L'IA doit donc être au cœur du réseau, permettant de gérer les besoins imprévisibles en bande passante et d’automatiser les processus chronophages. Alors que les réseaux actuels sont complexes et imprévisibles, l'IA peut être utilisée pour gérer cette complexité de manière sécurisée et sans impact sur les utilisateurs finaux.
Le réseau du futur est également géré à la demande, ce qui donne aux entreprises la possibilité de modifier le niveau de bande passante en temps réel, de fournir de nouveaux circuits et d'accéder aux informations lorsqu'elles en ont besoin. Ainsi, au lieu d'acheter un débit excessif, les réseaux à la demande peuvent s'adapter et évoluer avec l’entreprise en fonction des besoins. Cette quête de flexibilité est d’autant plus cruciale dans cette période d’incertitude économique.
L’universalité est enfin une caractéristique fondamentale de la connectivité de demain. Portée par la 5G, elle permet d’offrir aux utilisateurs mobiles une connexion internet planétaire et sans frontière. Dès lors, fini le réseau d’une entreprise qui ne s’étend pas au-delà des murs de son bureau ! Si ladite organisation se trouve à Pairs, les employés pourront accéder à leur connexion 5G à Milan, Moscou, Singapour ou Johannesburg.
Le potentiel immense de cette infrastructure réseau offre une rapidité, une mobilité et une flexibilité suffisantes pour repenser totalement le travail, son espace et son organisation. En ces temps de confinement et de travail à distance, le moment est venu d’agir en ce sens.
Repenser l’organisation du travail via le réseau du futur
Le recours massif au télétravail imposé par la crise sanitaire actuelle ne rend que plus essentiel l’essor d’un nouvel environnement de travail, flexible, collaboratif, interactif et universel. Si plusieurs outils existent déjà dans ce sens, le bureau en tant que lieu symbolique de l’exercice de l’activité professionnel doit être repensé en profondeur. Néanmoins, une chose reste certaine : cet espace de travail révolutionnaire ne pourra s’appuyer que sur le réseau du futur décrit en amont, intelligent, à la demande, universel et de type 5G.
Latence réduite, accès facile aux outils professionnels via internet et recours général au cloud, sont certes autant d’avantages dont des millions de salariés confinés rêvent de bénéficier ces temps-ci. Mais ce bureau 2.0, soutenu par une connectivité universelle, rapide et intelligente, va bien au-delà. Grâce à la possibilité d’effectuer une tâche donnée à tout moment, en tout lieu et quelle que soit la plateforme utilisée, il propose une véritable flexibilité organisationnelle et une meilleure gestion de l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle pour chaque employé.
Malgré ces perspectives prometteuses, comment préserver le travail comme lieu de d’interaction et d’immersion ? Ces deux aspects manquent en effet cruellement dans le contexte actuel de confinement. Pour répondre à ce manque, là encore, la connectivité de demain pose les jalons de l’implantation générale d’une autre prouesse technologique : la réalité virtuelle ou augmentée, qui donne vie à des scénarios et recrée les environnements dans lesquels les compétences individuelles et collectives sont sans cesse sollicitées. Pour autant, il ne faut pas sous-estimer l'impact sur le réseau : Cisco prévoie ainsi que le trafic VR/AR sera multiplié par 12 entre 2017 et 2022 au niveau mondial. Le déploiement de la réalité virtuelle et augmentée présentera donc des avantages significatifs sur la conservation des données et la formation à distance des personnes, mais il se traduira par une croissance significative du trafic réseau qui doit être géré avec soin.
La clé du succès d'une entreprise résidera donc dans la capacité de son réseau à faire face à une demande changeante, tout en conservant des données sécurisées et répondant rapidement aux besoins variés de l'entreprise et de ses employés. Dans ce contexte, il est certes impossible de déterminer avec précision le profil exact du futur environnement de travail ; néanmoins, la pandémie de Covid-19 et les carences qu’elle suscite permettent de déceler les défaillances de l’infrastructure réseau actuelle et de prévoir quelles technologies et tendances sont susceptibles d'avoir le plus grand impact pour pallier le confinement professionnel. Face au Covid-19, le réseau du futur n’est donc pas un problème, mais une solution !