Taxis contre VTC : 1 partout, match retour dans deux mois

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Par Laure De Charette Modifié le 14 février 2014 à 1h48

Un pas en avant, deux pas en arrière. Alors que les VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) avaient marqué un point face aux taxis, en voyant le Conseil d'Etat suspendre le délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client, les taxis, qui étaient en grève, viennent d'égaliser : l'Etat vient de décider de geler pendant deux mois les immatriculations de VTC, le temps de la réflexion.

"Un système où taxis et VTC se complètent"

C'est un député socialiste, Thomas Thévenoud (Saône-et-Loire) qui est chargé de tirer la situation au clair. Son objectif : « créer un nouveau système avec des règles du jeu claires et simples, un système équilibré, où taxis et VTC se complètent, un système qui prend en compte les nouvelles technologies et surtout qui crée des emplois ».

Car le conflit entre les taxis et leurs nouveaux concurrents dure depuis des mois. Les premiers, qui appartiennent à l'une des professions les plus fermées de France (dixit la Commission européenne, qui l'épingle régulièrement), voient d'un très mauvais œil la montée en puissance des seconds.

VT...quoi ?

Un VTC est un véhicule que l'on peut, non pas attraper à la volée dans la rue comme un taxi (si tant est qu'on en trouve un car ils se font rares, notamment aux heures de pointe ou les jours de pluie), mais réserver par téléphone ou internet 15 minutes avant le début de sa course (sauf si la commande a été réalisée par un hôtel de luxe ou un salon professionne).

Le prix de la course, en moyenne 20 à 30% plus élevé qu'un taxi « normal », est en outre défini à l'avance, sans risque de mauvaise surprise au compteur pour cause d'embouteillages ou de mauvaise appréciation.

Le nombre de véhicules en circulation n'est pas règlementé comme l'est celui des taxis, et il ne cesse d'augmenter depuis la déréglementation, en 2009, du marché des «véhicules de grande remise» et l'essor des smartphones et de la géolocalisation.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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