Les craintes d’une guerre en Syrie paniquent les marchés et risquent d’étouffer la reprise

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 28 août 2013 à 5h30

-2,42 % à Paris, - 2,28 % à Francfort, - 2,34 % à Milan, - 1,14 % pour le Dow Jones, - 1,95 % pour le Nikkei mais aussi - 7 % à Dubai, - 3,18 % en Inde... Les Bourses occidentales comme asiatiques ou arabes accusent le coup à cause des rumeurs de plus en plus persistantes d'une probable intervention militaire en Syrie.

Les investisseurs, inquiets, fuient les produits les plus risqués, les actions, pour se réfugier sur des produits réputés plus sûrs et moins fluctuants. On vous le donne en mille : les bons du Trésor américain ou encore les Bonds allemands, oui, ainsi que l'or et l'argent ! Après des mois de baisse, l'or est repartir à la hausse, et atteint son plus haut depuis 3 mois à 1400 dollars l'once à la Bourse de New York. Les taux d'intérêt sur les obligations d'Etat aussi, chutent, ce qui est pour le coup une bonne nouvelle, passant par exemple pour les Etats-Unis de 3 % la semaine dernière à 2,76 % hier soir.

Un show-room grandeur nature pour la première armée du monde

Les économistes craignent qu'une intervention militaire en Syrie, même de courte durée, n'étouffe la très légère reprise en Europe et ralentisse encore un peu plus les économies émergentes déjà fortement chahutées depuis quelques mois. Mais les mauvaises langues rappellent qu'en revanche, pour les Etats-Unis, une intervention militaire est d'habitude une assez bonne chose, stimulant les industries du pays et galvanisant la population. C'est aussi le moyen pour la première armée du monde et pour ses fournisseurs (essentiellement américains) de présenter en conditions réelles les dernières nouveautés à acheter...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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