Plus que l’aveu français d’un objectif de déficit budgétaire à 3 % non tenu – la révélation n’a eu aucun impact sur les marchés – ce sont les publications macroéconomique en Allemagne et en France qui ont pesé sur la devise. L'économie de l'Allemagne, la plus grosse de l’union monétaire, a ainsi fondu de -0.6 % au cours des trois derniers mois de l'année 2012, faisant ainsi pire que les -0.5 % redoutés. Au cours du trimestre précédent, le rythme de croissance avait pourtant progressé de +0.2%. La croissance de la France a elle aussi déçu en marquant le pas de -0.3 % dans le même temps, malgré le sursaut de +0.1 % auparavant. Conséquence, la parité EUR/USD a perdu environ 100 pips en une séance, pour refluer à un niveau de 1.3440 à 1.3340.
Pour autant, cette correction n’empêche pas les investisseurs de rester optimistes sur la poursuite de l’appréciation de l’euro face au dollar dans les prochaines semaines. La grande majorité des investisseurs (80 %) restent longs sur la devise européenne à moyen terme. Attention toutefois, car un décrochage supplémentaire d’ici la fin du mois n’est pas à négliger en raison de l’instabilité politique potentielle qui pourrait menacer l’Italie, en raison de l’échéance électorale des 24 et 25 février. Une période de volatilité pourrait alors s’ouvrir et conduire l’euro sous 1.32 USD fin février. Quant aux marchés actions, les investisseurs plébiscitent actuellement les indices européens plutôt que leurs homologues américains, en raison de la forte progression de ces derniers depuis le début de l’année : après avoir gagné +6.66 % depuis le début de l’année, l’indice Dow Jones et ses 14 000 points incitent les investisseurs à rechercher des opportunités de revalorisation ailleurs et donc à des arbitrages favorables aux indices de la zone euro. Après la consolidation des marchés européens ces dernières semaines, les investisseurs parient que le Cac 40 ou l’eurostoxx50 repartiront de l’avant.