Malgré les certitudes affichées par l'administration Obama, Associated Press (AP) rapporte que la communauté du renseignement américain est loin d'être convaincue de disposer de preuves liant les attaques chimiques au régime d'Assad. Selon AP, "de multiples sources officielles américaines" déclarent que les preuves sont bien moins convaincantes que celles qui indiquaient en 2002 que l'Irak disposait d'Armes de Destruction Massive. Ah quand même...
Le problème (1) : malgré les déclarations de Kerry disant qu'il existe un lien "indéniable" entre les attaques et le gouvernement syrien, il n'existe aucune trace d'un ordre émanant d'Assad ou d'un officiel.
Le problème (2) : au cours des 6 derniers mois, entre l'évolution des lignes de front (donc de contrôle du territoire par les rebelles/officiels) et les déplacements des stocks d'armes ordonnés par Assad, la CIA a perdu la trace de nombreuses réserves d'armes chimiques du régime qu'elle avait jusqu'à présent localisées... ne sachant même plus si elles se trouvent aujourd'hui aux mains des pro ou des anti-Assad.
Le problème (3) : ne sachant pas où se trouvent les armes chimiques, les US sont (assez légitimement) nerveux à l'idée de viser des installations militaires pouvant abriter des réserves de gaz mortels qu'une attaque pourrait accidentellement libérer dans l'atmosphère.
Good luck.
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