Les marchés actions rentrent-ils dans une plus longue accalmie ?

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Par Eberhardt Unger Publié le 23 juin 2015 à 5h00
Bourse Marches Grexit Reaction
@shutter - © Economie Matin
3 %Lundi matin, à l'ouverture, la Bourse de Paris avait gagné 3 %.

Début mai, comme chaque année, le marché a discuté de la question de savoir si les actions connaîtraient en 2015 l’habituelle baisse entre mai et octobre. Un tel comportement n’est pas rare au début d’une phase qui sera sans performance remarquable comme le montrent les recherches à long terme. C’est ce qui semble se produire, maintenant, un mois plus tard. Le graphique montre l’évolution de l’indice composite et pondéré des 10 plus grands marchés mondiaux. Cet indice a atteint un plus haut historique.

Depuis longtemps, c’est la politique monétaire ultra-expansive des banques centrales qui est le moteur du marché boursier, entretenant ainsi l’espoir d’un nouvel essor économique. Toutefois, les nouvelles données sur le développement économique aux Etats-Unis (PIB du premier trimestre 2015 : -0,7%) nous ramènent à la réalité. Pour toutes les banques centrales, la Fed est l’exemple à suivre pour stimuler l’économie via les taux zéro et l’assouplissement quantitatif.

“Grexit” et croissance en baisse ?

Cependant, on sait maintenant que tout ne se règle pas uniquement avec plus d’argent, comme le montre le cas du Japon. Pour la Zone euro se pose actuellement le problème d’un possible “Grexit”. En plus de cela, tous les marchés boursiers affichent des valeurs élevées qui ne sont plus justifiées dans des économies en quasi-stagnation. Selon le consensus, pour les 12 prochains mois les PER en 2015 s’établiront pour le DAX à 14, pour le CAC 40 à 15, pour l’EuroStoxx 50 à 15, pour le Dow Jones à 16, pour le S&P 500 à 17, pour le Nikkei 225 à 19.

Des PER aussi élevés ne sont pas appropriés pour les petites économies comme l’Amérique du nord, l’Europe occidentale et le Japon. Même en Chine, le taux de croissance du PIB est passé de 10-11% à 7% et même plus bas, ce qui est un fardeau pour les économies axées sur les matières premières comme le Brésil et l’Afrique du Sud.

Les marchés boursiers ont bénéficié jusqu’ici du manque de possibilités d’investissement alternatifs. Les marchés monétaires et obligataires n’offrent plus de rendement : une situation absurde ! Le surendettement de tous les grands pays et l’absence de volonté des politiciens à mener des réformes budgétaires peuvent déclencher, très rapidement, la prochaine crise sur les marchés financiers. Le cash peut sembler être un refuge sûr, mais cela peut devenir un handicap vules nombreux plans visant à limiter l’utilisation des espèces (Suède, Danemark, France). Certaines banques américaines interdisent à leurs clients de garder dans un coffre, du liquide et des métaux précieux sous forme de pièces ou lingots. Espérons que ce ne soit pas un exemple pour l’Europe.

Conclusion?

La liquidité reste un support des marchés actions, mais du point de vue fondamental un revers peut se produire si les sociétés publient des prévisions décevantes pour 2016 (baisse des bénéfices). Les marchés entrent dans une phase difficile et il faut s’attendre à une forte volatilité. Il faut accumuler les métaux précieux. Pour plus d’analyses de ce genre et de conseils pour votre argent, c’est ici et c’est gratuit.

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Le Dr. Eberhardt Unger est un économiste indépendant, fort de plus de 30 ans d’expérience des marchés et de l’économie. Vous pouvez retrouver ses analyses sur le site www.fairesearch.de.

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