Je dois vous avouer que je ne sais pas de quoi vous parler aujourd'hui... Il y a bien cette histoire de grève de la SNCF où 17 % de salariés totalement crétins prennent en otage les 83 % de cheminots non-grévistes et accessoirement l'ensemble du peuple français qui se débat déjà dans une immense précarité.
La grève
Ce mouvement social est totalement incompréhensible dans la mesure où ces même crétins faisaient déjà grève il y a quelques années parce que l'on séparait la SNCF entre la branche « infrastructure » (RFF) et la branche « commerciale » (SNCF). Cette réforme, qui était assez stupide, a prouvé son échec. Résultat ? 10 ans après, assez sagement, le gouvernement fait marche arrière et refusionne les deux entités, histoire que cela fonctionne mieux... Logique. Dans cette nouvelle réforme, il n'y a aucun aspect social. Aucune mesure de cet ordre, il s'agit juste de remettre les deux entités ensemble. Il n'y a pas de plan de licenciement, de baisse de salaire ou le moindre changement d'organisation.
Le gouvernement ne s'attendait donc pas du tout à une « vraie » grève car il n'y a juste aucune raison. Là où tout se complique pour le PS c'est qu'en plus... il n'y a rien à « lâcher » aux grévistes puisqu'on ne leur prend rien.
Je rappelle au passage que les agents de la SNCF bénéficient toujours d'avantages acquis considérables et que leur régime spécial est plus que favorable, le tout dans une période de disette financière de l'État évidente.
Alors qu'en penser ? Rien, si ce n'est que nous assistons quasiment à des scènes d'émeutes de passagers excédés par le comportement à vomir des syndicalistes de la SNCF, et le gouvernement serait bien inspiré de les mettre au pas et vite. Ces scènes d'émeutes montrent bien à quel point notre population est excédée par tout cela et à quel point la situation est pré-insurrectionnelle. D'un petit rien peut partir le feu qui se transformera bien vite en chaos, même si je pense que cet événement ne sera pas encore celui qui mettra le feu aux poudres.
La baisse de salaire désormais légalisée !
C'est un article de l'Express qui « buzze » considérablement depuis vendredi soir dernier et qui fait le tour d'Internet pendant le week-end. C'est assez logique puisqu'il s'agit de la dernière décision de la Cour de cassation qui considère qu'un salarié ne peut plus refuser toute modification de son contrat de travail y compris lorsqu'il s'agit d'une baisse de salaire... si cette dernière est mineure !
Alors je vous pose la question, et également aux juges de la Cour de cassation, qu'est-ce qu'une baisse de salaire « mineure » car de vous à moi, lorsqu'il y a 80 % de votre salaire préservé et que votre patron ne vous baisse que de « 20 % » cela, pour moi, reste mineur... enfin au sens statistique du terme parce que au sens pouvoir d'achat c'est évidemment une catastrophe.
Évidemment, cette décision va avoir une portée absolument considérable pour notre vie quotidienne à tous et toutes.
Pour le moment, et cette décision existe bien, nous n'avons pas le détail de l'arrêt de la cour qui ne sera publié que, normalement, cette semaine. Nous serons quelques centaines à l'attendre pour le disséquer et en comprendre sa portée. Quelques milliers à attendre les explications parce qu'ils auront compris les dangers d'une telle décision et évidemment, (hélas) quelques millions à se laisser lobotomiser par le foot à la télé, Coupe du monde oblige, ce que je serais obligé de faire moi aussi puisque mon fils de 6 ans m'oblige à me traîner au café du coin (je n'ai pas la télé, je dis ça pour le service de la redevance qui continue à me poursuivre doutant que l'on puisse ne pas avoir de télé en 2014) maquillé en bleu/blanc/rouge pour aller voir « LE » match... (Je vous rappelle que ceux qui dirigent à la maison sont ma femme et mes enfants !) Ces quelques millions ne comprendront que lorsque leur salaire sera baissé de force légalement, après avoir vu leur épargne « chyprée » légalement aussi, puisque depuis deux ans, partout en Europe, on rend le vol par l'État, les banques et les riches parfaitement légal...
Cela devrait entraîner des grèves et des protestations massives, et pourtant... rien. Rien si ce n'est une grève incompréhensible des cheminots.
Et si on se passait enfin des banques ?
« Il est nécessaire que la France décide de se passer de son système bancaire » (Arnaud Montebourg), voilà une déclaration plus que choc de notre ministre de l'Économie. Alors pour une deuxième fois récemment (la première c'était suite à l'affaire Alstom), je ne peux qu'applaudir les déclarations d'Arnaud Montebourg.
Oui nous pouvons désormais nous passer des banques pour la simple et bonne raison que les progrès technologiques nous permettent désormais ne plus avoir besoin de l'intermédiation des banques. Les plateformes de « crowdfunding » préfigurent les modes de financement directs de demain où les gens disposant d'épargne pourront directement placer leur argent en prêtant à ceux qui en ont besoin sans avoir à « payer » les banques fort cher pour un service de moins en moins bon puisque le modèle économique des banques c'est de gagner le plus en vous piquant le plus de pognon possible...
Alors effectivement, Arnaud pourrait faciliter l'accès au plus grand nombre au statut d'établissement financier ou de paiement afin que la concurrence puisse jouer à plein et que les banquiers classiques se fassent laminer par quelques « start-up » qui sauraient les renvoyer dans les limbes.
Hélas, au-delà des déclarations d'intention, forts louables, nous ne ferons sans doute rien... puisque ce sont bien les banques qui détiennent en réalité le pouvoir avec quelques dizaines de multinationales mastodontes.
Je ne vous en parlerai donc pas plus...
L'emploi poursuit sa baisse avec 21 700 destructions de poste !
Alors je pourrais vous parler de l'emploi et de « l'intérim qui a pesé sur l'emploi salarié en France au 1er trimestre. D'après les données publiées par l'Insee vendredi, 21 700 postes ont été détruits sur la période, ce qui matérialise un repli de 0,1 %. De quoi effacer la progression du quatrième trimestre 2014, avec 21 000 créations.
Mais en fait non, je ne vais pas vous parler de ça puisque déjà cela va vous saper le moral pour ce début de semaine, et que l'on va encore me reprocher d'être pessimiste !
Donc en fait, je ne vous parlerai de rien de plus et de rien de précis, j'ai juste fait pour vous et avec vous un bref panorama du monde qui nous entoure et force est de constater que notre pays est ingouvernable, in-réformable, in-changeable, qu'il s'enfonce chaque jour un peu plus dans une déliquescence de plus en plus rapide et qui s'accélère progressivement.
Ce que l'on doit retenir de tout cela c'est que, loin de s'arranger, notre situation collective en réalité se dégrade et que vous devez le prendre en compte. Protégez-vous, protégez vos proches, prenez maintenant les dispositions nécessaires à votre autonomie pour affronter le gros temps, car j'en suis convaincu, la tempête approche. Christine Lagarde avec son « global reset » vous a expliqué comment cela se passera et Jacques Attali, que vous l'aimiez ou pas, vous a dit quand... dans les 18 prochains mois et sans doute en 2015.
Ce gouvernement, comme ce président dont la popularité est proche du zéro absolu, n'y survivra pas, Nicolas Sarkozy qui se rêve en sauveur ne le sera pas et le peuple n'en voudra pas. Il restera le chaos, la tentation des « extrêmes » et l'anarchie, sauf si Hollande se transforme en dictateur ukrainien et fait tirer sur la foule.
Préparez-vous et restez à l'écoute.
À demain... si vous le voulez bien !!