Elle vous avait manqué la grève à la SNCF ? Au fond, ça faisait tout de même plus d'un mois qu'il n'y avait pas eu grève. Heureusement que les syndicats sont là pour nous rappeler le bonheur de voir les trains être supprimés, ceux qui restent être bondés et les retards s'accumuler. Et il va falloir être patient : cette grève SNCF du 26 avril 2016 risque d'être très suivie !
Trains supprimés, autocars, retards : ce à quoi vous devez vous préparer
Les syndicats de la SNCF ont lancé un appel unitaire à la grève qui s'annonce déjà très suivi. Celles et ceux qui le peuvent, devraient préférer la voiture au rail mardi 26 avril 2016. Les autres, voici ce qui vous attend.
La grève va commencer le lundi 25 avril 2016 à 19 heures et se poursuivra jusqu'au mercredi 27 avril 2016 à 8 heures. La direction de la SNCF ne prévoit pas de problèmes pour le lundi soir mais elle a tort : plusieurs trains sont supprimés ou remplacés par des cars dès le lundi à 19 heures, essentiellement sur des lignes secondaires. N'hésitez pas à consulter le site https://www.sncf.com/fr/horaires-info-trafic pour avoir tous les détails.
Pour la journée du mardi 26 avril 2016, les choses ne se présentent pas bien du tout :
En moyenne, selon la SNCF, 50 % des TGV et 50 % des Transiliens seront supprimés, les autres auront sans doute du retard ;
6 TER sur 10 et 2 trains Intercités sur 3 seront également supprimés ;
Aucun train de nuit ;
En région parisienne, si la ligne RER A ne devrait pas être touchée, attendez-vous à la suppression de la moitié des trains sur la ligne B, à la suppression de 2 trains sur 3 sur les lignes C et D et à la suppression de 1 trains sur 3 sur la ligne E.
C'est clairement l'occasion de chanter tous en coeur :
Pourquoi les cheminots font (encore) grève ?
Si la SNCF se retrouve encore en grève c'est que les cheminots ont peur pour leur statut et leur avenir : en ce moment la SNCF, l'Etat et les syndicats sont en pleines négociations de branche pour définir le nouveau contrat de travail et harmoniser le secteur du rail.
L'enjeu, majeur, est de répondre à l'ouverture du rail en France. En 2020 les TGV seront ouverts à la concurrence suivant les directives de l'Union Européenne. Pour les TER et les Intercités ce sera en 2023. Si les voyageurs pourront bénéficier de la création d'un réel secteur concurrentiel, les cheminots et la SNCF craignent le pire.