Le Père Noël sera peut-être en retard cette année 2014 à cause d'un problème de traineau. Ou plutôt de poids lourd. La CFDT-Route a lancé un appel à la grève pour jeudi 18 et vendredi 19 décembre, soit la veille du dernier week-end avant Noël. Le syndicat réclame une augmentation salariale qu'il n'a pas pu obtenir lors des dernières discussions avec le patronat. Forcément ça risque de poser quelques problèmes aux distributeurs.
Ce n'est pas le moment de faire grève
Pierre Gattaz, président du Medef, a commenté cet appel à la grève de manière très négative. Pour lui ce n'est pas le moment de faire grève ou d'augmenter le salaire des chauffeurs de poids lourds car la situation économique ne le permet pas. Mais comme toujours pour le Medef ce n'est jamais le bon moment pour ce genre de choses.
Pourtant, voilà deux ans que les transports ont leur salaire gelé et, surtout, les professionnels et les entreprises ont obtenu plusieurs victoires qui ont sans aucun doute amélioré leurs marges. Parmi celles-ci, la suppression de l'Ecotaxe (qui a conduit au licenciement d'environ 200 personnes chez Ecomouv') ainsi que la possibilité de toucher le crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE).
Une grève importante aux abords de Rungis
Après avoir échoué dans les négociations avec le patronat, le syndicat CFDT-Route, mené par Thierry Cordier, a appelé à un blocage. Essentiellement en Ile-de-France et aux abords du marché international de Rungis où les distributeurs récupèrent leurs marchandises.
Ce blocage va entraîner des retards dans les livraisons, que ce soit au niveau des cadeaux ou des marchandises pour la préparation des divers repas de fête de fin d'année. Et le risque c'est de voir les cadeaux arriver en retard, peut-être même après Noël. CE sont les enfants qui seront déçus.
Mais que veulent les transporteurs ?
Les revendications des transporteurs sont pourtant simples : une augmentation salariale d'environ 20 centimes au-dessus du SMIC, après deux ans de gel des salaires. Les patrons, eux, n'auraient concédé qu'une revalorisation au Smic ou un petit peu au-dessus (9,60 euros de l'heure contre les 9,53 euros du smic).
Pour les transporteurs, ce n'est pas suffisant, surtout étant donné la chute du prix des carburants. En moyenne, fin novembre 2014, la chute du cours du pétrole a fait baisser à 1,23 euro le prix du gazole au litre, contre 1,32 euro en début d'année. Il y a donc, selon eux, une marge de manœuvre pour les entreprises.