Jeudi 22 mars 2018, c’est la grève. Une grève généralisée qui touche la fonction publique, avec des professeurs, des administrations ou encore des hôpitaux qui cesseront de travailler. Mais celle que tous les Français redoutent c’est la grève à la SNCF et ils ont clairement de quoi s’inquiéter : les syndicats ont annoncé une grève très suivie… et très dure.
Un calendrier de grève particulier mais ce n’est pas fini
Pendant trois mois, en avril mai et juin, la grève SNCF se tiendra au rythme de deux jours tous les cinq jours. Résultat : un calendrier des jours de grève qui ne laisse pas vraiment de répit à la direction du transporteur mais également aux voyageurs. Ces derniers vont devoir s’organiser et opter pour les transports en commun, le covoiturage ou, pour les plus chanceux, le télétravail… s’ils ne veulent pas perdre quelques journées de salaire.
Deux jours de grève tous les cinq jours de travail, c’est la technique de la SNCF pour éviter que le salaire des grévistes ne soit trop impacté. Puisque chaque jour de grève entraîne la perte du salaire de la journée, les cheminots peuvent, avec cette organisation « tenir trois mois ».
Les trois jours sans grève seront quand même très compliqués
Si les Français espéraient pouvoir souffler au moins trois jours tous les cinq jours, ils se mettent le doigt dans l’oeil : les syndicats ont prévu de compliquer l’organisation des trains et les voyages même les jours où, officiellement, il ne devrait pas y avoir grève.
C’est un mail interne dévoilé par le journal Le Parisien qui le révèle : la CGT demande à ses équipes de perturber le trafic « même les jours ouvrés », soit les journées où, théoriquement, le trafic devrait être normal (hors perturbations liées aux jours de grève qui précèdent et suivent).
La technique qui sera utilisée ? La CGT l’annonce : le zèle. « Nous ne ferons qu’appliquer scrupuleusement le règlement. Par exemple, si le programme d’un conducteur prévoit un terminus à telle gare pas question d’aller au-delà si la direction le demande » précise le responsable syndical à l’origine du mail que Le Parisien a pu contacter.
Et si ça ne suffit pas, la CGT serait même prête à durcir encore un peu le ton pour faire faire marche arrière au gouvernement sur la réforme de la SNCF et sa transformation en entreprise privée.