La Grèce a unilatéralement décidé d’attendre jusqu’à la fin du mois pour régler 1,6 milliard d’euros que le pays doit rembourser au FMI. Plutôt que des paiements espacés de quelques jours, Athènes a regroupé la dette. Mais que se passerait-il si la Grèce n’honorait pas sa promesse ?
C’est que les caisses du pays sont toujours désespérément vides. Et l’hypothèse d’un défaut de paiement pur et simple est désormais envisagé par les instances européennes. Rimantas Sadzius, le ministre lituanien des finances, a déclaré à l’AFP que toutes les possibilités doivent être évaluées, mais qu’il espérait que « les autorités grecques prennent la mesure de la situation ».
Scénario catastrophe
Le scénario d’un défaut d’Athènes est sur la table des responsables européens : une réunion préparatoire de l’Eurogroupe, la réunion des ministres des Finances de la zone Euro, en a ainsi discuté le jeudi 11 juin. C’est jeudi prochain que l’Eurogroupe se réunira et d’ici là, le gouvernement grec devra avoir trouvé un accord.
Désaccord sur les réformes
L’enjeu est de taille pour Athènes : sans concession ni engagement ferme à rembourser le FMI et les créanciers, le pays pourrait être privé d’une tranche d’aide financière indispensable pour conserver la tête hors de l’eau — on parle là de 7,2 milliards d’euros. Malheureusement, Athènes fait la sourde oreille et ne veut toujours pas négocier des points litigieux, comme la réforme des retraites ou la TVA.