La BCE n'acceptera aucune réduction de la dette grecque qu'elle détient, mais appelle au consensus entre les partenaires européens.
Avec l'arrivée au pouvoir de Syriza, la Banque Centrale Européenne a fait une double mise au point sur la dette grecque par l'intermédiaire d'un membre du directoire, Benoît Coeuré. En choisissant à dessein le quotidien allemand Handelsblatt, il a expliqué que le directoire ne pourrait en aucun cas approuver une réduction de la dette dont les titres sont détenus pas la BCE, pour des raisons juridiques. Le mandat de la gardienne de l'Euro lui interdit le financement d'un état européen.
En revanche, il est resté sur la réserve concernant les autres titres de dette en circulation. Lundi matin sur Europe 1, le même M.Coeuré s'est exprimé cette fois sur les prêts accordés par les partenaires européens, en maniant la fermeté et l'apaisement. « La Grèce doit payer, ce sont les règles du jeu européen, il n'y a pas de place pour un comportement unilatéral en Europe, cela n'exclut pas une discussion par exemple sur le rééchelonnement de cette dette. »
Il a en réalité renvoyé chaque partie à ses responsabilités, exigeant d'autre part de l'Europe qu'elle montre sa capacité à intégrer un gouvernement radical.
La BCE détient 27.2 milliards d'€ de dette grecque négociable (environ 42% du total), et deux de ces obligations arriveront à échéance en juillet-août 2015
Article initialement publié sur Actusite