La fin du tunnel ? Après six ans de récession, la croissance devrait faire son grand retour en Grèce l'an prochain, avec un PIB en hausse de 0,6% (et +1,6% si l'on exclue le remboursement de la dette).
2014, l'année de la relance ?
Ce n'est pas tout : la courbe du chômage devrait, elle aussi, s'inverser pour la première fois depuis des années, à 26 % au lieu de 27 % actuellement. François Hollande en a rêvé, les Grecs l'ont fait ! Et ce ne sont pas seulement les Grecs qui le disent, mais aussi la Troïka (UE, BCE, FMI), peu connue pour son optimisme débridé, avec qui a été élaboré l'avant-projet de budget pour 2014 présenté aujourd'hui.
En juillet déjà, la Troïka estimait que « les perspectives macroéconomiques sont en général en ligne avec les prévisions pour un retour graduel à la croissance en 2014 ». En septembre, c'était au tour du Premier ministre, Antonis Samaras, d'expliquer que « 2014 sera l'année de la relance » et que l'économie grecque allait redevenir « compétitive ».
La Grèce a multiplié les sacrifices pour s'en sortir
Il faut dire que la Grèce se serre la ceinture au dernier cran depuis trois ans, au grand dam de sa population. Contrainte et forcée par les autorités internationales et européennes, elle a mis en place des politiques drastiques afin de réduire le train de vie de l'Etat, à coup de réduction des dépenses publiques, de limogeage de milliers de fonctionnaires et de privatisations d'ampleur.
En six ans, et autant d'années passées en récession, le pays a tout de même perdu un quart de sa richesse. Autre bémol, et de taille : la dette devrait encore s'élever en 2014 à 319 milliards d'euros, soit 174% du PIB. En somme, à moins d'un nouvel allégement de sa dette, la Grèce risque fort de restée asphyxiée encore de longues années.