Like it or not, la Grèce est le seul pays européen à essayer une stratégie alternative pour sortir de la crise. On sait maintenant ce que le gouvernement va proposer (Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, a présenté son projet) et il n'y a aucune chance pour que votre voisin/e de dîner ne vous demande pas votre avis là-dessus. 3 choses à savoir.
On ne parle plus d'annulation de la dette. Les Grecs ont compris que c'était inacceptable pour leurs partenaires européens, car annuler de la dette = passer une perte comptable pour les Etats détenteurs de créances grecques = dégrader encore leur déficit public. Personne ne peut/veut se le permettre.
Du coup, les Grecs proposent de transformer leur dette en deux types d'obligations (= titre de dette) nouvelles.
1) Une dette dont le remboursement serait indexé sur la croissance du pays. Avantage : créanciers et gouvernement/citoyens ont le même intérêt : maximiser la croissance.
2) Créer des obligations perpétuelles. La Tribune nous explique : "La Grèce n'aurait plus à rembourser le capital de la dette, mais seulement à verser des intérêts perpétuels. Par exemple, si 100Md€ de dette est convertie en obligations perpétuelles à 3%, la Grèce ne devra pas rembourser ces 100Md€, mais devra, chaque année - et à perpétuité - payer 3Md€ à ses créanciers." Varoufakis appelle ça du Smart Debt Engineering. Pretty smart indeed.
Selon les chiffres du Monde (cités hier dans TTSO), le total des remboursements en capital dus par la Grèce cette année se monte à 31Md€ (la Grèce a 2Md€ dans ses caisses à l'heure actuelle)
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