Eco Digest du 7 mai 2012 (3) – L'euro dégringole et les bourses européennes devraient ouvrir en baisse aujourd'hui. Réaction à l'élection de François Hollande? C’est surtout la Grèce qui inquiète. Les résultats des élections législatives anticipées d’hier confirment ce que l’Europe craignait : une poussée de la gauche radicale (16 % des voix, selon résultats encore provisoires), et de l’extrême droite qui fait son entrée au Parlement. Une sanction sévère pour la coalition au pouvoir, formée par les deux principaux partis du pays, le Pasok (gauche) et la Nouvelle Démocratie (droite). Cette dernière reste le premier parti du pays mais enregistre son plus mauvais score, avec moins de 20 % des voix. Le Pasok essuie une cuisante défaite, avec moins de 17 % des suffrages. La coalition, avec 37 % des suffrages, perd ainsi sa majorité au Parlement, difficile d’imaginer qu’elle puisse poursuivre son plan d’austérité exigé par l’Union Européenne, le FMI et de la Banque centrale européenne, les grands créanciers du pays. Les 11 millions d’électeurs ont donc dit non à davantage d’impôts et à une baisse des salaires, des prestations sociales et des allocations chômage. Plus d’1 actif sur 5 est au chômage en Grèce. 60.000 entreprises ont mis la clé sous la porte l'an dernier.
- On votait également en Serbie, élections présidentielles, législatives et locales. La crise économique était également au cœur du scrutin. Le président sortant pro-européen Boris Tadic est arrivé en tête (27 % des suffrages), talonné de près par le nationaliste populiste Tomislav Nikolic (26 %), ce qui n’a rien pour rassurer les Européens là encore. Les 6,7 millions d’électeurs retourneront aux urnes le 20 mai pour le 2nd tour.