La Grèce n’aurait pas du entrer dans la zone euro, pour Angela Merkel

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 29 août 2013 à 5h19

Une chancelière en campagne, ça ose énormément. A moins d'un mois des élections législatives allemandes qui pourraient lui permettre d'enquiller pour un troisième mandat de Premier ministre si les listes de la CDU/CSU l'emporrtent, Angela Merkel frappe fort. Ses listes sont créditées de 41 % des intentions de vote, celles de son allié FDP (centre), 5 %, et les listes SPD / Die Linke de 43 %.

La Grèce n'aurait jamais du entrer dans la zone euro

Entrée en mode combat dans la dernière ligne droite de la campagne, après avoir vanté son bilan en effet assez brillant -peu de chômage, un budget de l'Etat excédentaire, une balance commerciale qui explose- la chancelière accuse ses adversaires socialistes du SPD d'avoir pris la décision "fondamentalement erronée" d'accueillir la Grèce dans l'euro en 2001, alors qu'ils étaient aux affaires avec Gerhard Schröder. "La Grèce n'aurait jamais dû être admise dans la zone euro" a-t-elle déclaré en meeting cette semaine.

Angela Merkel cache la vérité aux allemands, pour le SPD

Il faut dire que ses adversaires socialistes ne la ménageaient pas, lui reprochant de "cacher la vérité" sur le coût réel du sauvetage de la Grèce mais aussi de l'euro dans son ensemble aux Allemands. Peer Steinbrück, le leader du SPD, a ainsi récemment déclaré que la chancelière a "distribué des somnifères et caché le fait que la stabilisation de la zone euro aurait un coût". L'Allemagne est en effet le principal contributeur au Fonds de Stabilité Européen, et les transferts massifs d'argent des pays de la zone euro vers la Grèce viennent d'abord de Berlin.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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