L’autre législative : les Grecs disent oui à l’Euro

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 18 juin 2012 à 5h43

Eco Digest du 18 juin 2012 (2) – Toujours pas de majorité au parlement grec, mais il y a de l’espoir. La droite, arrivée en tête de l’élection législative, et les socialistes, en troisième position, appellent à former un gouvernement de coalition qui respecterait les engagements pris vis à vis des créanciers internationaux de la Grèce depuis deux ans. À eux deux, la Nouvelle démocratie et le Pasok totalisent plus de 42 % des voix, soit 165 sièges sur les 300 du parlement, selon des résultats quasi définitifs. Pour la gauche radicale du Syriza, opposée aux mesures de rigueur, c’est la déception : elle n’obtiendrait que 52 sièges, contre 72 lors des premières élections législatives, en mai.

En portant la droite de la Nouvelle Démocratie en tête, les Grecs ont donc choisi de rester dans la zone euro. La devise européenne reprend d’ailleurs des couleurs : l’euro remonte face au dollar et au yen. Les Capitales européennes ont toutes félicité Athènes. Les ministres des Finances de la zone euro ont confirmé leur soutien à la Grèce, tout comme la commission européenne. Le ministre allemand des Affaires étrangères a même évoqué la possibilité de rééchelonner les remboursements de l'aide européenne.

Washington a également salué le choix des Grecs. “Il est dans notre intérêt à tous que la Grèce reste dans la zone euro tout en respectant ses engagements sur les réformes", a indiqué le porte-parole du président américain. “Pas question d’envoyer des chèques à l’Europe” a déclaré, de son côté, le challenger républicain de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine. Mitt Romney a dit espérer que “le système bancaire (américain) serait capable de traverser la tempête.”

- L’Europe sera au cœur des discussions à Los Cabos, au Mexique où les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 (les pays constituant 85 % de l’économie mondiale) se retrouvent ce lundi pour 48 heures. Le président sortant de la Banque mondiale, Robert Zoellick, compte mettre en garde les dirigeants contre le risque d’un krach financier en Europe, similaire à celui provoqué par la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008, indique-t-il dans l’hebdomadaire britannique The Observer.

- Les Européens poursuivront leur marathon des sommets à Bruxelles, dans dix jours. Ils y discuteront de la croissance et des propositions de François Hollande. Selon la presse ce week-end, le président français a en effet envoyé à ses homologues européens un projet de “Pacte” de 120 milliards d’euros pour relancer l’activité économique. Une série de mesures “à effet rapide”, comme l’aide aux entreprises à investir et à embaucher les jeunes demandeurs d’emploi. Une taxe sur les transactions financières est également sur la liste. De quoi réchauffer les relations avec la chancelière allemande Angela Merkel, favorable à cet impôt.

- Il n’y a pas que les banques françaises qui pâtissent de la crise grecque. La SNCF aussi. Selon Les Echos, si Athènes et la compagnie grecque de chemin de fer se déclarent en défaut de paiement, l’entreprise française devra supporter une perte de 190 millions d’euros. Car depuis la construction européenne, la SNCF appartient à l’Eurofima, Société européenne pour le financement de matériel ferroviaire. Cet organisme est chargé d’aider les compagnie de chemin de fer de l’Union à se moderniser. Quand l’Eurofima a été créée, le transport ferroviaire était considéré comme le support de la croissance économique. C’était il y a... 56 ans.

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