L’extrême gauche paralyse la Grèce

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 15 mai 2012 à 3h19

Eco Digest du 14 mai 2012 (2) – Une semaine après les élections législatives, la Grèce n’a toujours pas de gouvernement. Les partis politiques n’arrivent pas à s’entendre sur la formation d’une coalition censée soutenir le plan de redressement établi avec les Européens. Le président du pays, Karolos Papoulias, tente d’ultimes discussions. Il a reçu hier les leaders des sept partis entrés au Parlement, sans succès. Il convoque à nouveau tout le monde ce soir, mais le chef de file de la Syriza (Coalition de la gauche radicale), Alexis Tsipras, a d’ores et déjà décliné l’invitation. La Syriza espère bien l’organisation de nouvelles élections : les derniers sondages placent la coalition d’extrême gauche en tête du scrutin.

Si, jeudi, date de la première séance parlementaire, Athènes n’a toujours pas de gouvernement, les Grecs retourneront bien aux urnes. Or, dès demain, le pays doit rembourser 435 millions d'euros de dette arrivant à échéance. Le scénario d’une sortie de l'euro se précise. Et cela ne serait pas catastrophique, estime l’économiste Pascal de Lima dans Economie Matin. Le magazine allemand Der Spiegel affirme que ce serait même la meilleure solution.

Demain, ce sera aussi la rencontre entre François Hollande et Angela Merkel à Berlin. Le président élu, qui sortira tout juste de la cérémonie de passation des pouvoirs avec Nicolas Sarkozy, retrouvera la chancelière allemande pour parler de la situation en Europe. Angela Merkel qui ne sera peut-être pas au mieux de sa forme : son parti chrétien-démocrate, le CDU, vient d’essuyer une cuisante défaite aux élections régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, région pourtant conservatrice, face au sociaux-démocrates du SPD et les Verts. Pour autant, le président élu français n’arrivera pas en position de force non plus : Bruxelles remet en cause la crédibilité du plan de réduction de déficit public prévu par la France.

Crise en Europe? Croissance en berne? Les grandes puissances économiques d’Asie du nord-est s’organisent. Les dirigeants de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud se disent prêts à créer une zone de libre-échange dans leur région. Le sujet n'est pas neuf mais les trois pays semblent s'être entendus pour entamer des négociations avant la fin de l’année.

- Un moteur français dans les avions d’affaires sino-américains. Selon les Echos, la Snecma, filiale du fabricant français Saffran, équipera de son moteur Silvercrest les nouveaux jets que l’américain Cessna et le chinois Avic vont construire ensemble (un jet comparable au Falcon 2000 de Dassault, croit savoir le journal). L’annonce sera faite au salon de l’aviation d’affaires Ebace à Genève. Les dirigeants de Dassault Aviation y étaient hier. Ils comptent bien sur le marché chinois pour dynamiser les ventes en attendant la reprise du marché américain. 12 Falcon seront livrés à la Chine cette année, 4 de plus que l'an dernier, selon le PDG Charles Edelstenne. Dassault Aviation, déjà présent à Hong Kong et Singapour, ouvrira une filiale en Chine cet été. Les ventes totales d'avions d'affaires ont reculé de près de 5 % au premier trimestre, à 122 unités, selon l'Association générale des constructeurs d'avions.

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