Près d’un immeuble sur deux à Athènes est privé de chauffage

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 13 février 2014 à 9h06

Les conséquences de la crise. Il ne s'agit pas d'une coupure accidentelle, ni d'un problème technique, mais bel et bien d'une privation volontaire. Pour faire des économies, 44 % des immeubles d'Athènes renoncent à leur consommation de mazout cet hiver. Un nombre en hausse par rapport à 2013.

La moitié des immeubles d'Athènes, équipés de chaudière centrale au mazout ont donc décidé de se passer de chauffage cet hiver, à cause du prix élevé de ce combustible et de la baisse du pouvoir d'achat des Athéniens. Une information révélée ce mercredi par la société de distribution de gaz EPA.

Un nombre en hausse par rapport en 2013, signe de l'aggravation de la situation. Ainsi, l'an dernier, 33 % des immeubles avaient décidé de réduire, voire stopper leur consommation de fioul pour se chauffer. La forte présence de chaudières au fioul à Athènes, désormais majoritairement remplacées dans notre quotidien par le chauffage électrique, s'explique par la vétusté et l'ancienneté des immeubles de la capitale grecque et de sa banlieue, qui regroupe environ un tiers des onze millions de Grecs.

Ces derniers, qui ont vu leur niveau de vie plonger depuis le début de la crise, n'ont désormais plus d'autre choix que de réduire leur consommation de mazout. Une chance pour eux que l'hiver soit particulièrement doux cette année. Athènes affiche en effet régulièrement des températures supérieures à 15 degrés. Il faut préciser de plus que la taxation du fioul domestique sur l'essence a fait grimpé le prix du mazout, et a davantage creusé les dépenses de chauffage de la population.

L'alternative pour certains ? Se chauffer au bois. Bien que ce mode de chauffage ait fait grimper la pollution atmosphérique sur la capitale grecque…

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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