Lors de la visite d'Emmanuel Macron à Grand Bourgtheroulde (Eure), il aurait été demandé de retirer tout gilet jaune. Et à ceux qui refusaient, les gendarmes devaient les sanctionner d'une amende de 135 euros.
Une amende de 135 euros pour port de gilet jaune ?
Emmanuel Macron est en visite, mardi 15 janvier, à Grand Bourgtheroulde (Eure) et il n'a pas semble-t-il envie de voir des Gilets jaunes. Selon des révélations d'une journaliste du Monde sur place, repris par France-Soir, ordre a été donné aux gendarmes qui contrôlent l'entrée de la commune d'exiger de ceux qui portent un gilet jaune qu'ils le retirent. Les personnes refusant d'obtempérer sont passibles de 135 euros d'amende.
Mais la préfecture a un tout autre son de cloche. Si évidemment la visite du chef de l'Etat a entraîné des mesures de sécurité particulière. « Cela ne répond pas à une directive de la préfecture », répond la préfecture à Libération en insistant : « ce n’est pas une consigne ». « Il peut s’agir d’un quiproquo ou d’un échange mal interprété », résume-t-elle enfin, avant d'évoquer un cas isolé.
Une nouvelle phrase polémique
En outre, avant cette visite officielle, le président de la République a effectué un détour surprise à Gasny, à quelques kilomètres de Grand Bourgtheroulde. Sur place, il a participé à un conseil municipal. Et parmi les sujets abordés, Emmanuel Macron a évoqué la pauvreté en France, estimant qu'il fallait effectuer un « travail collectif très fin » plutôt que de se contenter d'instaurer un « face à face entre ceux qui profiteraient d'un côté et ceux qui seraient les vaches à lait de l'autre ». Et de conclure sur une phrase qui fait déjà polémique : « Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent ».