GPA : « on achète un enfant comme on achète un petit veau »

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Par Henri Joyeux Publié le 3 septembre 2014 à 2h44

La Science peut faire n'importe quoi avec l'humain, y compris en nous faisant croire qu'elle va guérir des malades incurables.

Puisqu'il y a des embryons congelés dont personne ne veut, utilisons-les pour faire avancer la science et guérir ces maladies, nous plaide-t-on avec compassion ! Nos députés "politiquement corrects » et mal informés l'ont permis. Or si l'on greffe des cellules souches d'embryon à un enfant ou à un adulte, on crée une tumeur cancéreuse. Les députés ont voté une loi qui peut tuer.
La cellule elle-même nous dit l'éthique.

L'humain, au nom de la plus grande générosité, peut faire n'importe quoi avec ses semblables, y compris au nom de l'éthique définie par un comité d'experts dûment choisis.
On l'a vu et on le voit encore pendant les guerres. Avec le pouvoir on peut imposer légalement ce qui va contre l'humain. La loi fait-elle la conscience ?

Aujourd'hui, au nom de l'égalité et du désir, on crée des enfants comme on fait des veaux. La vache qui vient de mettre bas et donne son lait (à qui et pour quels résultats ?) est ré-inséminée pour élargir le cheptel. Le veau ne sera pas mis sous sa mère. La GPA fait la même chose : une femme dans la misère va être exploitée pour donner un enfant à une autre femme ou à deux hommes. Comme si les 270 jours de gestation pouvaient être considérés comme un job comme un autre !

Au nom de l'amour et du désir d'enfant on rend une femme esclave, on achète un enfant comme on achète le petit veau. Et maintenant, on choisit même l'enfant qu'on aimera, ou qu'on ne désire finalement pas. Handicapé ? à la poubelle ! La mère porteuse le gardera. Bientôt on choisira son sexe, comme le font les Chinois. En achetant des ovules de mères classées selon leur couleur de peau, on choisit aussi la couleur de son enfant.

En dissociant amour et procréation, on a mis la science au service de l'amour. Il est logique et juste de chercher à aider un couple avec la médecine par les techniques de Procréation Médicalement Assistée (PMA), s'il y a une infertilité-maladie dans le couple. S'il s'agit d'une infertilité « sociale », deux hommes font de l'enfant un objet-esclave d'un désir d'adultes qui cherchent leur intérêt et exploitent un enfant.

Que faire des enfants nés par GPA à l'étranger ? Il est certain qu'on ne peut leur faire porter la responsabilité de leur conception et de leur naissance. Ces enfants pourraient être adoptés par les 30 000 couples homme-femme agréés pour adopter, qui attendent sans tricher et seront prêts à donner à l'enfant tout ce dont il a besoin.

On ne fonde pas une relation d'amour, a fortiori avec un enfant, sur de la tricherie. Une telle mesure légalisée aurait un effet fortement dissuasif pour les candidats à la GPA en France ou à l'étranger.
Comme la cellule de l'embryon, c'est l'enfant qui dicte l'éthique. C'est le plus faible qui doit inspirer notre compassion. Pas celui qui parle le plus fort.

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Ancien président de Familles de France, auteur "Les enfant d'abord" Editions du Rocher

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