Le cours du baril de pétrole n’a cessé d’augmenter, encouragé par la forte demande depuis la levée des restrictions sanitaires dans une partie du monde.
Le litre de gazole valait en moyenne 1,4335 euro la deuxième semaine d’août 2021 tandis que le super sans plomb valait 1,5857 selon les chiffres du ministère de la transition écologique. Cela représente respectivement une hausse de 12% et de 16% depuis le début de l’année. Comparé à mars 2020, le prix du gazole a augmenté de 23,6% et le SP 95 de 29,1%. Le gazole est un peu moins cher qu’à la mi-novembre 2018 (1,4655 euro) lors du déclenchement du mouvement des “Gilets Jaunes”. Le SP 95 est aujourd’hui beaucoup plus cher qu’à cette époque (1,4592 euro). Le mouvement des “Gilets Jaunes” était né de la protestation contre les prix du carburant.
Le prix du baril de Brent en hausse
Le cours du Brent est passé à 74 dollars le baril, tiré par la reprise de la demande en pétrole avec l’amélioration des perspectives économiques. Les pays producteurs de l’Opep avaient limité leur production pour soutenir les cours face à cette reprise. Après avoir échoué à trouver une stratégie commune, ils ont réussi à se mettre d’accord le 18 juillet 2021 sur un calendrier de réduction de leurs quotas.
L’envolée du SP 95 réagit, elle, à des facteurs saisonniers.Francis Pousse, du conseil national des professions de l’automobile, explique que “l’été, il y a toujours un effet de renchérissement du sans plomb parce que c’est la période des vacances aux Etats-Unis, qui en sont extrêmement demandeurs”.
Le gouvernement se dit “très vigilant”
“Le gouvernement restera très vigilant, dans les prochaines semaines, à l’évolution des prix à la consommation par rapport aux évolutions des cours du pétrole” a indiqué à l’AFP l’entourage de la ministre de la transition écologique. Le gouvernement souhaite mettre en avant sa “politique volontariste pour accompagner les automobilistes touchés par la hausse des prix des carburants et permettre à tous les ménages d’accéder à des modes de transports moins polluants”. Pour Albert Balboni, économiste chez Xerfi, “après la flambée de juin-juillet, les prix des carburants devraient se stabiliser, voire reculer très légèrement, d’ici la fin de l’année 2021”.