Le gouvernement a tenté d’apaiser la grogne qui s’est soulevé chez les étudiants et parmi les ménages les plus modestes : à partir du 1er octobre, leurs aides au logement seront 5 euros plus légères.
Ces 5 euros de moins, ils ne passent pas. Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, a voulu éteindre le feu qui couve depuis quelques jours au micro de RMC. Il convient que cette somme, « ce n’est pas rien pour certains ». « Pour celles et ceux qui en ont besoin, c’est une somme importante, je ne veux pas la minorer ». C’est d’autant plus vrai que les aides au logement s’adressent en premier lieu aux populations les plus fragiles.
Réponse à une urgence
Mais le gouvernement a voulu répondre à une « urgence ». « On avait un choix simple: soit on ne pouvait pas payer tout le monde, et je pense que ça aurait été d'une grande violence, soit on sollicitait les uns et les autres de faire un effort. C'est un effort réel et ce n'est pas une question de justice ou d'injustice, c'est une question de trouver des solutions pour faire en sorte de maintenir les APL pour tous ». Cette baisse de 5 euros par mois va permettre à l’État d’économiser 32,5 millions d’euros par mois, soit 97,5 millions sur l’ensemble du dernier trimestre.
Près de 100 millions d’économies d’ici la fin 2017
Pour le porte-parole, le sujet est simple : « il manque 150 millions d'euros pour verser les APL d'ici la fin de l'année ». Les trois aides concernées sont les APL, qui sont versées en majorité aux étudiants, l’ALF (allocation de logement familiale) et l’ALS (allocation de logement social). 6,5 millions de bénéficiaires de ces aides vont devoir se serrer un peu plus la ceinture à partir du 1er octobre. Christophe Castaner s’est voulu pragmatique : il a promis une refonte des aides au logement dès l’automne.