Les Français se laisseront-ils berner par une stratégie éculée... ? Alors que le gouvernement n'a cessé d'augmenter les impôts depuis son arrivée au pouvoir, pour augmenter les recettes et combler le déficit, le voilà qui promet, par la voix de son ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, de les baisser plus tôt que prévu, dès 2016 (au lieu de 2017). Youpi ! Et aux mauvaises langues qui souligneraient que cette annonce intervient à deux mois des élections municipales, nous répondrons... qu'elles n'ont pas tort !
Plus besoin d'attendre 2017 pour baisser les taxes
« Nous sommes dans une trajectoire qui, sur les trois ans qui viennent, va nous conduire à ne faire que des économies pour pouvoir, à partir de 2016, baisser les impôts », a donc déclaré Monsieur Budget. Pourtant, le gouvernement s'était fixé d'augmenter les impôts jusqu'en 2017.
Tant mieux car en 2014, les impôts des ménages ont à nouveau augmenté de 10 milliards d'euros.
Qui bénéficiera de ce coup de pouce fiscal : les ménages, les entreprises ? Dans quelles proportions les impôts baisseraient-ils ? Tout cela doit être discuté lors des Assises de la fiscalité, qui vont démarrer fin janvier.
Les yeux rivés sur la croissance
Mais encore faut-il pouvoir se permettre de baisser les impôts, pour tenir l'objectif de réduction du déficit à 3% du PIB fixé par Bruxelles. En réalité, tout dépendra du retour de la croissance. Le gouvernement table sur une croissance de 1,7 % en 2015, et de 2 % par an à partir de 2016. Mais on le sait, chaque année, les experts de Bercy surestiment les performances de l'économie française. Si bien que chaque année, les véritables chiffres de la croissance sont décevants. Et voilà pourquoi malgré les bonnes intentions de tous les gouvernements qui se sont succédé, les impôts ne cessent d'augmenter !
D'après les prévisions, en 2013, l'impôt sur le revenu devrait rapporter plus de 72 milliards d'euros, soit 23 % des recettes de l'Etat.