Alstom : Le meilleur a gagné…

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Par Christopher Dembik Modifié le 29 novembre 2022 à 10h10

La conférence de presse du PDG d’Alstom, Patrick Kron, confirme ce à quoi nous nous attendions à propos de l’évolution du dossier. Afin d’apaiser le gouvernement qui a été un fervent défenseur de l’option Siemens, GE pourrait faire un geste en cédant son activité de signalisation à Alstom dans le cadre du rachat de la branche énergie du groupe français. En raison de la grande diversité des activités de GE Transportation, une telle cession ne fragiliserait en rien l’entité et offrirait au gouvernement français une porte de sortie honorable.

Ces derniers jours, on a, en effet, constaté une tentative de reprise en main du dossier, par l’entremise du ministre de l’Economie. Tentative qui, opportunément, intervient à quelques semaines d’une échéance électorale cruciale. Cette dernière gesticulation politique en date a au moins l'intérêt de confirmer que c'est, selon toute vraisemblance, GE qui va remporter le rachat de la branche énergie du groupe français et non pas Siemens.

A l’avenir, il semble cependant indéniable que la branche transport restante ne pourra pas subsister seule. Alstom Transport, une fois l’assainissement financier effectué, va certainement chercher à se développer davantage en adossant son activité à d’autres acteurs du secteur. Un rapprochement au cas par cas avec GE Transportation n’est pas exclu à terme mais les synergies entre les deux entreprises étant faibles, comme l’a d’ailleurs rappelé la direction d’Alstom, il n’y aura clairement pas de fusion ou de partenariat renforcé.

En revanche, Alstom Transport pourrait chercher à développer davantage ses activités avec des entreprises européennes, comme AnsaldoBreda ou Vossloh, ce qui pourrait aboutir, en fonction de l’appui politique, à la création sur le très long terme d’un géant européen du transport. Le manufacturier canadien Bombardier peut également être un partenaire possible dans l’optique d’une alliance transatlantique. Dans tous les cas de figure, face à une concurrence exacerbée et à l’émergence de nouveaux acteurs, Alstom Transport ne pourra pas faire cavalier seul longtemps.

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Christopher Dembik est économiste chez SaxoBank.

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