Vers la démission de Valls…

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Par Charles Sannat Publié le 14 octobre 2014 à 9h51

J'étais ce matin à 9h00 l'invité de Nicolas Doze pour son émission « Les Experts » sur BFM Business que vous pourrez regarder en direct sur le site Internet de BFM Business.
N'hésitez pas à réagir à travers le formulaire de contact ici en sélectionnant dans le menu déroulant la bonne émission (Les Experts) et à remercier Nicolas Doze et BFM pour leur nouvelle invitation du courant de pensée « contrarien »!

Aujourd'hui donc, l'édition sera un peu plus courte dans la mesure où il faut aussi que je prépare mes notes et mes petits dossiers avec tout plein de petits post-it de couleurs différentes...

L'Italie ne votera pas sur sa sortie de l'euro. Interdit !

Néanmoins, l'actualité ne s'arrête pas. Pour ceux qui commencent à être effrayés par la possibilité d'un référendum d'initiative populaire en Italie sur une éventuelle sortie de l'euro, idée portée par le Beppe Grillo le leader du mouvement politique 5 étoiles, vous pouvez être rassurés, puisque selon la Constitution italienne les référendums d'initiative populaire ne peuvent pas remettre en cause un traité international. Voilà, je vous entends encore râler et bougonner dans votre coin, à quoi ça sert un référendum d'initiative populaire si l'on a pas le droit de remettre des trucs et des machins en question... Eh bien à rien mais cela participe fort bien de l'illusion démocratique. Mais ne soyons pas trop contrariens, voyons, il faut être « optimistes », « positifs » c'est donc une excellente nouvelle. De toutes les façons, le système peut lutter autant qu'il veut avec l'euro l'Italie, la France et d'autres finiront par faire faillite, ce n'est qu'une question de temps et ce jour-là, croyez-moi, nos grands zamis les Zallemands sortiront vite du navire en plein naufrage et les rats quitteront le navire. Les peuples, eux, seront noyés.

Non, la vraie info aujourd'hui, c'est la démission de Valls

« Tatata tatatata tata... France Info 15h30, édition spéciale, nous apprenons aujourd'hui 15 mars 2015 que le Premier ministre Manuel Valls vient de remettre sa démission au Président François Hollande. Cela faisait plusieurs mois que Valls et Macron s'opposaient à la majorité des députés socialistes à l'Assemblée autour des projets successifs de réforme (pour lesquels Merkel avait souhaité bonne chance à Valls). Sans majorité à sa disposition et sans soutien présidentiel, Manuel Valls ne pouvait que prendre acte de son incapacité à gouverner et à réformer la France. »

Bon, voilà à peu de choses près comment vont se passer les événements dans les mois qui viennent. Si j'aime bien la date du 15 mars, Valls démissionnera un peu avant ou un peu après, peu importe, mais Valls est de passage. Son passage sera même assez éphémère et il ne restera rien de son action puisqu'il en est réduit à une grande forme d'impuissance par justement sa majorité de gauche.

Son pari pourrait être que, face aux risques d'une dissolution, les députés râlent mais votent. Ils vont râler, ne pas voter, Valls sera sans pouvoir et Hollande, qui compte bien finir son mandat et se représenter (j'en rigole encore à l'avance car ils sont deux comme en 2012 à croire qu'ils vont se refaire la revanche alors qu'aucun des deux ne sera en mesure d'être élu en 2017, petit pari personnel que je prends sans problème. J'ai parié une tournée de café au comptoir avec mes copains de petit-déjeuner et Bernard notre fidèle patron de bar).

Bref, il est évident sans être voyant que la situation économique de la France est moisie, que notre budget est en train de se faire retoquer, que personne n'a rien envie de changer, qu'à la moindre réformette les corps constitués descendent dans la rue, et que le président pétoche à la moindre possibilité de manifestation pouvant entraîner la tant crainte « cristallisation » des mécontentements et le décollement de la tête du grand chef de son tronc qui se verrait installé au sommet d'une pique promenée dans une capitale livrée au chaos selon Raffarin pour qui le gouvernement Valls est le dernier gouvernement nous séparant du chaos. Ce n'est pas moi qui le dis c'est Raffarin.

Bon, Manu, même si c'est un garçon intelligent et qu'il a tout plein de fiches à sa disposition et qu'en plus son copain Manu (l'autre, le Macron) sait très bien que l'on va dans le mur. Donc l'idée de Manu (Valls) c'est de créer les conditions de sa démission et une belle mise en scène lui permettant de créer les conditions de sa candidature aux présidentielles de 2017. Comme disait le général de Gaulle, « ce n'est pas le vide qui est à craindre mais le trop-plein »...

Reprenons. Quand ils sont aux affaires, ils ne font rien ou pas grand-chose avec l'idée de se présenter ou d'avoir le job suprême, celui de grand mamamouchi parmi les grands mamamouchis, à savoir gouverneur de la France, heu, pardon président de la République.

Valls se présenterait alors comme le « Tony Blair » français (ça fait bien de faire rentrer dans des cases, cela permet aux communicants de communiquer en racontant une belle histoire pour endormir les enfants , enfin le peuple mais dans leur esprit c'est la même chose).

Alors voilà ce que va faire Manu. Finalement, Montebourg aura eu raison en lui disant (à Manu) de partir, Hollande va t'entraîner dans sa chute.

Ce qu'ils n'ont pas compris, ce que ne veulent pas comprendre ces hommes politiques, c'est qu'ils seront tous entraînés par la chute d'Hollande, car cette chute d'Hollande aussi mauvais président soit-il ne sera pas la chute d'un seul homme, ce sera la chute d'un pays tout entier et parmi tous ces arrivistes et ces ambitieux de tous poils et de tous bords, aucun n'a compris ni la gravité de la situation de notre pays, ni la gravité de la situation mondiale et encore moins les conséquences concrètes de ce qu'il se passera en France et ailleurs. Lorsque le gros temps viendra, ils se cacheront, ils ne gouverneront pas.

Préparez-vous et restez à l'écoute.

À demain... si vous le voulez bien !!

Au coffre Le Contrarien Charles Sannat

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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