Gouvernement et citoyens : le grand malentendu

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Par Bill Bonner Modifié le 22 février 2021 à 5h02
Usa Election Impact Monde Inversion Courbe Chomage France
@shutter - © Economie Matin
135%La dette des USA a atteint 135% du PIB.

Le rôle du gouvernement semble très mal compris par les citoyens – qu’on parle de la gauche ou de la droite. Et pendant ce temps, l’avenir souffre…

Nous tentons de résumer… et clarifier…

Que savons-nous aujourd’hui ?

Nous savons une chose depuis longtemps en tout cas : l’institution gouvernementale, dans une démocratie moderne, est mal comprise.

On fait croire aux enfants, dès leur plus jeune âge, qu’il s’agit d’une expression de « la volonté du peuple ».

Ce n’est rien de tel.

Peu importe comment on appelle cela, il y a toujours ceux qui mènent et ceux qui suivent. Aux Etats-Unis, en 2021, les suiveurs ne sont pas soudain devenus des meneurs… et ne le deviendront jamais.

Les élites sont d’accord sur un point…

Les « électeurs » ont de l’influence, évidemment. Mais très peu.

Ils peuvent choisir un costume-cravate vide plutôt qu’un autre. A la marge, ils peuvent vaguement pousser le gouvernement à construire des murs… à changer l’hymne national… ou même à réduire les impôts.

Les politiques importantes – la guerre ou la paix, les dépenses ou les économies – sont décidées par les initiés… les élites éclairées de l’establishment, qui comprennent des millions de personnes réparties dans les médias, les universités, la bureaucratie, les lobbyistes, le marigot, le Deep State… et même des membres du Congrès.

Ces gens – qui représentent entre 1% et 10% de la population américaine – sont les riches et les puissants.

Même s’ils se battent furieusement entre eux sur une vaste gamme de sujets, ils sont tous d’accord sur un point – qui condamne la nation…

Ils représentent les jolies pommes bien juteuses au sommet de la pile. La dernière chose qu’ils veulent, c’est que quelqu’un renverse le panier !

En d’autres termes, quoi qu’ils disent… les changements de fond sont précisément ce qu’ils refusent… et qu’ils ne permettront pas.

Plus leur richesse et leur pouvoir en viennent à dépendre de la force brute (Gestapo… police secrète… escadrons de la mort… goulags…) ou d’une monnaie frauduleuse (dollars sortis de la planche à billets), plus la société dans son ensemble va à l’encontre de problèmes.

Comme on l’a vu tout au long de l’Histoire, ils auront recours à tous les moyens – vol, « disparitions » de citoyens, torture et contrefaçon – pour s’assurer que demain ressemble autant que possible à hier.

« Eux contre nous »

Les gens veulent des explications simples et des solutions encore plus simples.

Des millions d’années de conflits – entre tribus principalement – ont produit un instinct « eux contre nous ».

Les démocrates pensent que maintenant que leur homme est à la Maison Blanche, par exemple, les choses iront bien mieux. Les républicains, en revanche, soupçonnent que tout fiche le camp.

Un article vraiment idiot de David Leonhardt dans le New York Times a tenté d’ajouter un vernis d’analyse pseudo-factuelle à cette dynamique du « eux contre nous ». Il tente de démontrer que l’économie américaine a généralement mieux performé sous un gouvernement démocrate que sous une administration républicaine.

Il prétend même qu’il y avait des preuves scientifiques, ou au moins statistiques, de cela. Remontant jusqu’à la Deuxième guerre mondiale, il laisse entendre à ses lecteurs qu’une telle quantité de données, sur tant d’années, ne pourrait absolument pas être dans le faux.

Le problème, comme nous le verrons lundi, c’est que toute l’affaire est erronée… du début à la fin.

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Fondateur et président d'Agora Inc., une maison d'édition publiant des lettres d'information financières pour les investisseurs particuliers.

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