OPINION
Le lancement des assises de l'entrepreneuriat avait fait illusion. Le Président de la République avait vanté les mérites de la création de valeur et de la prise de risque.
Pourtant seulement quelques semaines plus tard, la ministre chargée de l'artisanat annonce qu'elle ira contre l'avis de l'IGAS et proposera à la rentrée de limiter dans le temps le régime de l'auto-entrepreneur.
A force d'entretenir une politique de la peur sur ce régime, la création d'entreprises a reculé dans notre pays.
Dès le 10 avril dernier je dénonçais ces futures mesures fatales pour l'entrepreneuriat français.
Ce Gouvernement s'acharne à suivre cette même logique dogmatique de détruire tout ce qu'a fait le président Sarkozy, peu importe les effets sur le pouvoir d'achat des Français.
L'auto-entrepreneur qui bénéficie à plus d'un million de Français et de Françaises aux chômeurs, étudiants, retraités est un moyen d'augmenter leurs revenus.
C'est surtout un excellent moyen de tester une idée, de se lancer dans le grand bain de la réalité économique. Les auto-entrepreneurs sont dix fois plus efficaces que les emplois d'avenir que les jeunes ont d'ailleurs décidé de bouder.
Pour en finir avec les réussites de la politique de Nicolas Sarkozy, le Gouvernement est près à passer à côté des près de 3 milliards d'euros de recettes fiscales engendré par le chiffre d'affaires des auto-entrepreneurs.
Pour en finir avec cette réussite de Nicolas Sarkozy, ce Gouvernement prend le risque du retour de l'économie parallèle puisqu'un des apports majeurs de l'auto-entrepreneur était de rapatrier dans l'économie légale des revenus non-déclarés.
Loin de satisfaire tous les artisans, ces mesures qui seront présentées au Parlement dès septembre prochain ne répondent ni à leurs attentes, ni à leurs espérances au sujet de la concurrence déloyale.