Le pragmatisme est une fois encore à l'œuvre aux États-Unis : le gouvernement fédéral va envoyer des chèques aux ménages pour soutenir la consommation.
Steven Mnuchin, le secrétaire d'État au Trésor, a confirmé ce dimanche que le gouvernement Trump allait envoyer des chèques aux ménages. Un adulte recevra 1.000 dollars, un enfant 500 dollars, soit 3.000 dollars pour une famille de quatre, a-t-il expliqué à la télévision. Une initiative qui vise à soutenir l'économie du pays, mal en point en raison de l'épidémie de coronavirus : les autorités espèrent ainsi que cet argent sera immédiatement utilisé pour consommer, et non pas épargner. De l'argent frais qui irriguera directement le secteur du commerce durement touché par la crise sanitaire. Mais ce n'est pas la seule mesure envisagée par l'administration américaine.
Des dollars pour soutenir la consommation
La Réserve fédérale américaine, la Fed, va ouvrir en grand les vannes, en prêtant jusqu'à 4.000 milliards de dollars pour les entreprises qui en auraient besoin. Habituellement, la Banque centrale ne fait crédit qu'aux institutions financières, mais elle peut aussi ouvrir son portefeuille aux entreprises dans des circonstances exceptionnelles. Or, c'est le cas des États-Unis : plusieurs États ont pris des mesures de confinement de la population, comme à New York et en Californie. Des millions d'Américains ne participent plus qu'a minima à l'activité du pays, entraînant des pans entiers de l'économie dans le mur : compagnies aériennes, hôtellerie/restauration, loisirs, croisières…
4.000 milliards d'aide aux entreprises
Un plan d'aide économique est également en discussion entre les deux chambres législatives. Les entreprises pourront y faire appel pour continuer à payer les salaires de leurs collaborateurs pendant le chômage partiel. Une stratégie identique à celle suivie par la France : il s'agit d'éviter la multiplication des faillites. Les entreprises qui conserveront la tête hors de l'eau pendant cette période pourront redémarrer plus rapidement leur production quand la crise sera terminée. Steven Mnuchin espère que les discussions aboutiront dès ce lundi.