La lutte contre le piratage continue de plus belle chez le plus gros moteur de recherche du monde, Google. Ce dernier a, en 2012, instauré une politique de transparence : toutes les données sont visibles dans un rapport. En ce mois de février 2017 ce même rapport nous apprend qu’un cap a été franchi : celui du million de sites visés par des demandes de suppression de contenus piratés.
La violation de droits d’auteur progresse
Depuis la mise en place du rapport, l’évolution est nette : si le 16 juillet 2012 Google avait reçu 1,6 million de demandes de suppressions d’URL pour des questions de violation de droits d’auteur (ça peut être un film, une photo, un texte, une musique…), le 30 janvier 2017 les demandes ont été 18 millions. Le pic a été atteint le 19 septembre 2016 avec plus de 21 millions de demandes de suppressions en une seule journée.
Toutes les demandes ne donnent pas lieu à une suppression d’URL : Google les étudie et, notamment, étudie le fait de savoir si celui qui a fait la demande est bien légitime à demander la suppression.
Au total, plus de 57 millions de demandes de suppression d’URL ont été rejetées par Google depuis le début de la mise en place de ce rapport de la lutte contre le piratage.
Un million de sites visés, 2 milliards d’URL
Reste que la grande majorité des demandes donne bien lieu à une suppression d’URL : 90,8 % selon les chiffres du rapport de transparence de Google. Au 14 février 2017, pas moins de 1 million de sites (noms de domaines) ont été visés par des demandes de suppression et Google a supprimé 2,13 milliards d’URL de son moteur de recherche.
La suppression empêche une personne de retrouver l’URL en faisant une recherche Google mais… la page n’est pas supprimée. Pour ce faire, les ayants droit doivent faire une demande à l’hébergeur du site ou du fichier. La suppression de Google est donc une bonne chose mais loin d’être suffisante.
Sans surprise, ce sont les sociétés représentant les artistes qui ont le plus demandé de suppressions d’URL avec un record pour La BPI (British Phonographic Industry), la Sacem britannique, qui a demandé la suppression de 273 millions d’URL sur 10 742 sites. La Sacem fait petit joueur à côté : 3,3 millions d’URL sur 2 906 sites.