Le 13 mars dernier, Google lançait une mini bombe sur son blog officiel (googleblog.blogspot.com) : la mort annoncée de Google Reader, son agrégateur de contenus, utilisé par les internautes pour s’abonner aux sites web de leur choix et être informés des mises à jour.
« Bien que le produit ait des utilisateurs réguliers, son utilisation décline depuis plusieurs années. Ainsi, le 1er juillet, nous arrêterons Google Reader », indique la firme de Mountain View de façon plutôt laconique. Populaire, mais pas assez selon Google, le service va donc fermer à la surprise et au grand dam de ses utilisateurs, qui seraient tout de même au nombre de 10 millions, selon le site buzzfeed.com.
Les internautes se sont rapidement mobilisés et ont mis en place plusieurs pétitions en ligne. 139 000 signatures ont déjà été recueillies sur Change.org, et 40 000 sur Keepgooglereader.com. Non sans humour, le site Bringgooglereaderback.com montre lui le visage d’une utilisatrice choquée par la nouvelle, avec cette simple phrase affichée : « Cher Google, vous devriez nous rendre Google Reader ». Sur Twitter, le sujet tourne en boucle depuis plusieurs jours et les noms de remplaçants concurrents circulent à tout-va. Le site replacereader.com, au nom clairement explicite, vient à leur rescousse en recensant une cinquantaine de services de substitution.
Tout en haut de sa liste, Feedly tire largement son épingle du jeu. Ce site aurait récupéré 500 000 utilisateurs de Google Reader en 48 heures seulement. D’ailleurs, il s’est lancé depuis dans l’amélioration de son service et affiche sur son blog trucs et astuces pour ses nouveaux membres afin qu’ils le maîtrisent au mieux. Il a également décuplé sa bande passante pour répondre aux nouvelles demandes d’inscription. Autre solution de repli plébiscitée par les internautes, The Old Reader, clone de la première version de Google Reader, à laquelle 100 000 transfuges ont déjà fait confiance.
Google reviendra-t-il sur sa décision ? Non, très peu de chance a priori de voir Google Reader réapparaître sous sa forme actuelle. Mais d’aucuns croient savoir que la fermeture de Google Reader, entièrement gratuit, serait liée à l’ouverture prochaine d’un kiosque à journaux, qui lui sera payant, sur Google Play, le magasin numérique du géant du Web. A suivre.