Face à la « taxe sur les hyperliens », comme en Espagne en 2014, Google pourrait fermer son portail d'actualités dans le reste de l'Europe et ainsi entraîner une chute des audiences des organes de presse en ligne.
Google pourrait fermer Google actualités en Europe
Richard Gingras, vice-président de Google en charge de l’information, a lâché une véritable bombe dimanche 18 novembre 2018 : le géant du Web pourrait fermer Google Actualités en Europe. La raison est simple : la directive européenne sur le droit d’auteur et son article 11 prévoit de taxer les clics des internautes sur les liens vers les médias que relaie la plateforme.
Le dirigeant a indiqué au quotidien anglais The Guardian que sa société attendait de découvrir la terminologie utilisée par Bruxelles : « Nous ne pouvons prendre aucune décision avant de voir la tournure finale ». Richard Gingras estime par ailleurs : « il n’est pas bénéfique d’interrompre des services ». Pour rappel, en 2014, en Espagne, cette décision avait pourtant été prise la firme de Mountain View, après que le pays ait voté une loi similaire à la directive envisagée par l’Union européenne.
Les sites d'actualités en plein doute
Pour les sites d'actualités, l'inquiétude règne puisque la fermeture de la version espagnole de Google Actualités avait provoqué une chute d’audience des médias en ligne ibériques. Et pour cause ! Google Actualités fonctionne en proposant à ses utilisateurs les articles initialement mis en ligne par des sites de presse, rappelle le site Numerama. Lorsqu’il clique sur un lien, le lecteur est redirigé vers le site internet du média et ce dernier perçoit alors des revenus publicitaires.
Au final, il s'agirait donc d'une solution du pire qui ne serait pas souhaitable pour personne. Google se priverait d'une source très importante de trafic et de connaissance de ses utilisateurs. Des données qu'il met à profit en vendant des publicités ciblées, le coeur de son business model.