Google et Facebook se seraient entendus pour contrôler le marché de la publicité en ligne, selon une plainte de plusieurs États américains. Les deux géants d'Internet sont sur la sellette.
Coup de semonce contre deux des plus puissantes sociétés d'Internet. Google et Meta (ex Facebook) sont au cœur d'une plainte déposée par 14 États américains emmenés par le Texas, qui accuse les entreprises de s'être entendues pour contrôler le marché de la publicité en ligne et réduire la concurrence. Le moteur de recherche détient 28,6% du marché de la publicité sur Internet, contre 23,7% pour le réseau social. Si les faits sont avérés en justice, cela démontrerait qu'aucune concurrence ne pouvait émerger dans ce secteur sans l'aval des deux groupes.
Des négociations au plus haut niveau
Selon la poursuite remaniée après une première tentative en fin d'année dernière, Google et Meta ont signé un accord illégal en 2018. À l'époque, le moteur de recherche craignait qu'un système alternatif d'attribution des espaces publicitaires vienne faire concurrence à son très lucratif mécanisme d'enchères qui permet de cibler l'internaute en fonction de son profil. Google aurait alors tenté de convaincre Facebook de s'entendre pour éviter l'émergence d'une nouvelle concurrence.
Un marché lucratif aux mains de deux entreprises
Du côté de Google, c'est Philipp Schindler, directeur des ventes et des opérations de la branche publicité, qui a signé l'accord avec Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook. À un moment donné, Mark Zuckerberg, le fondateur et patron du réseau social, a été mis au courant. Et Sundar Pichai, le PDG de Google, a donné son feu vert aux termes de l'accord. Autant dire que tout cela a été géré au plus haut niveau des deux entreprises, qui démentent formellement toute entente. Elles ont indiqué qu'elles comptaient se défendre devant les tribunaux.