En France, Google s'est entendu avec le gouvernement afin de continuer à référencer les titres de la presse dans ses services, en échange d'une aide technique pour les publications qui le souhaitent, ainsi qu'un fonds pour financer le passage au numérique. C'est bien différent outre Rhin.
En Allemagne, les autorités ont préféré aller au clash, en votant une législation poussée par un mouvement de contestation issue de la presse locale. À partir du 1er août, les titres devront autoriser Google à indexer leurs titres via un système dit d'opt-in. Ces informations seront ensuite lisibles dans la section Google Actualités. Dans le reste du monde, le moteur de recherche opère de la manière inverse : la publication qui ne souhaite pas voir son contenu indexé doit prévenir le moteur de recherche (opt-out). C'est le cas en France.
Au delà du Rhin, tant que la publication n'aura pas donné son aval, son contenu sera donc exclu de Google Actualités, la privant ainsi de plusieurs milliers de lecteurs potentiels. La loi allemande prévoit également le versement d'une redevance au cas où Google -ou un autre moteur de recherche- indexe automatiquement le contenu d'un magazine ou d'un quotidien; c'est dans ce cadre que le système d'opt-in a été imaginé. Les principaux éditeurs de presse ont d'ores et déjà annoncé qu'ils accepteraient de s'enregistrer auprès de Google.
Plus globalement, l'Allemagne a décidément un problème avec Google : une majorité des vidéos de YouTube (propriété de Google) sont illisibles au pays. L'équivalent allemand de la SACEM et le site de partage de vidéos n'ont jamais réussi à s'entendre au sujet des rémunérations.