Le glaive de la justice et l’État autoritaire français. Le 18h du 23 novembre 2020 de PolitiqueMatin.fr

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Par Quitterie Desjobert Modifié le 23 novembre 2020 à 17h46
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21%En novembre 2020, la cote de popularité de Barbara Pompili est de 21%.

Le glaive de la justice et l'État autoritaire français. Retour sur l'actualité politique du lundi 23 novembre 2020.

Barbara Pompili se réjouit de la création du délit d'écocide

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, se réjouissait lundi 23 novembre 2020, sur France Info, de la création du délit d'écocide. « Le glaive de la justice va s'abattre enfin sur les bandits de l'environnement », a-t-elle déclaré avant d'expliquer l'objectif de cette création. « Je suis très heureuse qu'on arrive enfin à faire que la justice environnementale puisse avoir les moyens de cet enjeu qui est un enjeu absolument énorme. Avec Éric Dupond-Moretti, on a mis en place et on va le faire voter dans la loi la semaine prochaine, un grand délit qui va permettre de faire payer tous ceux qui soit sans le faire exprès, soit parce qu'ils l'ont voulu et parce qu'ils ont fait exprès, portent des atteintes à l'environnement ».

Le délit d'écocide, subtile mélange des mots écologie et homicide, sera, s'il est mis en place, passible d'une amende de 4,5 millions d'euros et dix ans de prison. Ainsi, la peine pour un début d'écocide pourra coûter plus cher à son auteur qu'un homicide involontaire ; cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

La députée Nathalie Sarles s'insurge face à la dérive autoritaire de la France

La députée LREM, Nathalie Sarles, s'est insurgée face à la dérive autoritaire de la France, lundi 23 novembre 2020 sur France Bleu. Selon elle, « nous allons tranquillement vers un État autoritaire, vers une suppression des libertés individuelles ». Parmi les raisons de cette dérive, la loi sur la Sécurité globale et en particulier son article 24, qui régulera fortement la diffusion d'images des forces de l'ordre.

La députée estime qu'« faut donner un cadre de protection des forces de l'ordre. Mais cette loi va beaucoup trop loin (…) il faut préserver la liberté d'expression », avant d'ajouter que la loi examinée à l'Assemblée nationale « vient affirmer que l'État est autoritaire et ce n'est pas le type de société auquel j'aspire ».

Christophe Castaner signe une tribune de soutien aux journalistes

L'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a co-signé une tribune avec quatre autres députés LREM dans le Journal du Dimanche. Dans cette tribune, il déclare son « amour » aux journalistes, tout en défendant le controversé article 24 de la loi sur la Sécurité globale. Le président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle a rappelé le sens de cet article qui divise depuis plusieurs semaines. « Le sens de cet article n'a jamais changé : mieux protéger les forces de l'ordre, sans jamais porter atteinte à la liberté d'informer ».

C'est la cristallisation des débats et la multiplication des critiques qui ont poussé les quatre députés à prendre la plume et à écrire aux journalistes « une déclaration d'amour peu usuelle ». Rappelant que « C'est votre rôle d'informer, de critiquer, de commenter. Nous avons parfois eu des différends, c'est vrai. Mais il est hors de question pour nous comme pour quiconque de s'immiscer dans vos salles de rédaction, dans vos reportages ou sur vos réseaux sociaux. Tout comme il n'est pas question de vous demander de vous accréditer pour pouvoir couvrir une manifestation. Votre liberté de ton, c'est notre liberté démocratique ».

Début du procès des « écoutes » de Nicolas Sarkozy

Lundi 23 novembre 2020, s'est ouvert le procès de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Le procès dans l'affaire des « écoutes » a pour but de déterminer si les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 sont fondés.

Le procès qui est suspendu jusqu'à jeudi 26 novembre pour cause d'expertise médicale de l'un des coprévenus.

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Journaliste économique et politique

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