Onze nouveaux milliardaires rejoignent donc le club des très riches philanthropes, "The Giving Pledge", littéralement, promesse de donation. Les 92 adhérents du groupe, lancé en 2010 par le financier Warren Buffet et le fondateur de Microsoft, Bill Gates, s’engagent à céder au moins la moitié de leur fortune à des fins philanthropiques, à des fondations publiques ou privées.
Parmi les nouveaux donateurs, on compte Reed Hastings, le directeur général de Netflix, Charles Bronfman, l'ex-patron du géant des boissons Seagram, Gordon Moore, co-fondateur d'Intel, le maire de New York Michael Bloomberg, ou encore le réalisateur George Lucas. "Nous savions dès le début que l’effort allait porter sur le long-terme. C’est très motivant de voir une progression continue des signataires" a expliqué Bill Gates dans un communiqué.
"Ce nouveau groupe apporte une expérience, dans la charité et dans le monde de l’entreprise, qui enrichira la discussion sur la façon de donner un maximum d’impact à la philanthropie". Une véritable démarche philanthropique ? "The Giving Pledge" permettrait de rassembler plus de 600 milliards de dollars destinés à des associations caritatives, si les 92 membres respectent leurs promesses de dons.
Mais, intégrer ce "club", relève-til uniquement de l'action philanthropique ? L'opération est en effet fiscalement intéressante. Certains dons sont défiscalisés et les donateurs peuvent déduire jusqu’à 30 % de leurs revenus. La liste complète des donateurs est consultable sur le site internet de "The Giving Pledge", ainsi que leurs lettres de promesse, expliquant dans quels domaines les adhérents cèderont la moitié de leur fortune.
Soutien à la recherche médicale, aide aux musées scientifiques et aux organisations de défense de la nature : autant de projets divers et variés. L’homme d’affaire canadien Charles Bronfman souhaite développer un projet télévisuel afin de soutenir la culture de son pays. Peter Lewis, président de l’assureur Progressive Insurance, désire quant à lui que ses dons servent à "promouvoir la démocratie, une participation civique large", mais aussi de lutter contre les "lois dépassées et inefficaces de notre pays quant à la marijuana" qui empêchent son utilisation dans le cadre de la lutte contre la douleur.
Louise Michel D.