En quelques semaines, la moitié des radars automatiques français a été mise hors service, dont une partie "définitivement".
C'est l'autre volet inédit de la révolte des Gilets Jaunes. Outre les centaines de ronds-points "habités", les péages autoroutiers neutralisés, les manifestations, les Gilets Jaunes, ou en tout cas, des sympathisants à la cause, s'en prennent aux radars automatiques.
Dans certains départements, plus un radar ne fonctionne
Si beaucoup de radars sont simplement neutralisés, emballés dans de simples sacs poubelle, ou encore, rendus aveugles à l'aide de cartons scotchés sur leur facade, d'autres ont été tout simplement détruits. Incendiés, arrachés, déglingués à coup de masse. Près d'un radar automatique sur dix serait totalement détruit, et donc, la moitié des cabines fixes ou mobiles, neutralisées.
Dans certains départements ruraux, il n'y a même quasiment plus un radar en état de fonctionnement, et les services chargés de les entretenir ou de les remettre en état on renoncé à intervenir, car l'appareil remis en service se voit neutralisé dans les 24 heures, souvent, de manière plus "radicale".
Quand on se souvient que la révolte des Gilets Jaunes est née de la double colère provoquée par l'explosion du prix des carburants, amplifiée par les taxes, et par le passage de la vitesse limite de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire, on comprend pourquoi les radars payent un lourd tribu à la crise.
Radars neutralisés : peines de prison avec sursis, travaux d'intérêt général...
La dégradation d'un radar est théoriquement réprimée par une peine de prison pouvant atteindre cinq ans, sept ans quand les auteurs du délit ont volontairement dissimulé leur visage. Les amendes quant à elles peuvent atteindre 100 000 euros. Dans les faits, les auteurs de tels forfaits sont rarement identifiés et arrêtés. Et quand ils le sont, les sanctions sont assez clémentes, même s'ils sont condamnés à payer la réparation, quand l'appareil a été endommagé ou détruit...