Impossible de prédire la fin du mouvement des « gilets jaunes » et des violences qui entachent les défilés en raison de la présence de casseurs.
L’atmosphère de quasi-insurrection qui a une fois encore frappé Paris durant la manifestation des « gilets jaunes » n’a certainement pas arrangé les affaires des hôteliers parisiens. Les images de voitures brûlées et de dégradations des biens publics ont fait le tour du monde et poussent les touristes à éviter la capitale française. Marcel Bénezet, le président du Synhorcat (Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs), reconnait aux manifestants le droit d’être entendus ; il demande par contre qu’Emmanuel Macron prenne la parole pour « sortir de cette situation ».
Alerte aux annulations
Au micro de BFM TV, le président du syndicat explique que le taux d’annulation chez les hôteliers parisiens atteint les 50% : « Beaucoup de gens sont partis sans terminer leur séjour pour aller à Londres, en Allemagne ou en Espagne », déplore-t-il. La situation est identique en région, notamment dans les grandes villes comme Toulouse ou Montpellier. « Ça devient catastrophique », s’alarme Marcel Bénezet. Et le secteur de l’hôtellerie n’est pas le seul à souffrir de ces violences à répétition qui ternissent l’image de l’Hexagone : les commerçants aussi sont particulièrement touchés.
Amazon vainqueur
Le représentant du Synhorcat explique ainsi que les Français qui ne peuvent se rendre dans les magasins passent commande sur Amazon et les autres plateformes en ligne. Du chiffre d’affaires en moins pour les boutiques traditionnelles, alors que les fêtes de fin d’année approchent et que le samedi est habituellement le jour le plus couru de la semaine pour les achats…