C'est une bien étonnante histoire que rapportait Rue89 lundi 18 février dernier.
Alors que le débat sur la GPA (gestation pour autrui) bat son plein en France, le site d'information révèle l'histoire d'un célibataire homosexuel, français, désireux d'obtenir un enfant.
Relatant le parcours chaotique de ce père en devenir, Rue89 nous apprend que Fabrice, c'est le nom du père, avait tout d'abord pensé à l'adoption, puis à faire un enfant avec un couple de lesbienne, mais ces deux options se révélant trop compliquées, il s'est "naturellement" orienté vers la GPA.
En effet l'adoption lui aurait imposé de cacher son homosexualité, et faire un enfant avec un couple de lesbiennes se serait conclu par un "rôle de père à mi-temps". D'où la piste de la GPA, en Inde. Une solution qui n'est pas forcément évidente mais un an et demi après la prise de décision, Fabrice devient père, via une mère porteuse indienne.
Le bébé nait donc à Bombay en juillet 2010, par fécondation in vitro avec le sperme du père et un don d'ovules anonyme, après avoir passé neuf mois dans le ventre de la mère porteuse. La mère a aujourd'hui disparu de la circulation comme le stipulait le contrat entre le père et elle.
Cependant l'histoire n'est pas si simple que cela. La GPA étant encore un procédé très coûteux, et particulièrement prisé de femmes ayant des moyens financiers limités, comme c'est le cas en Ukraine et en Inde, Fabrice a du vendre son appartement pour "financer le bébé".
Autre problème de taille, l'Inde, bien que fermant les yeux sur la gestation pour autrui, ne délivre pas de papiers d'identité aux enfants issus de cette technique scientifique, tout comme la France. Le bébé n'a donc, "en sa possession", que son certificat de naissance, insuffisant pour prendre l'avion direction la France.
L'enfant de Fabrice a donc attendu deux ans à Bombay avant que le père n'obtienne de laisser-passer en juillet dernier. Une histoire qui se termine relativement bien, mais à quel prix...