Q1 : Un gel des salaires en France serait-il, selon vous, une bonne chose pour améliorer la compétitivité des entreprises ?
• Sous total "oui" : 17 %
• Sous total "non" : 82 %
• NSP : 1 %
Plus de 8 Français sur 10 considèrent que le gel des salaires ne serait pas une bonne chose pour améliorer la compétitivité des entreprises
A première vue, la semaine aura été compliquée pour le ministre de l'Economie. Les fuites sur les propositions chocs des deux économistes franco-allemands, qui ont planché sur la croissance de part et d'autre du Rhin, ont en effet créé une agitation politico-médiatique dont Emmanuel Macron se serait bien passé. D'autant plus que la levée de boucliers est venue essentiellement de son propre camp, la gauche s'opposant fermement au gel des salaires pendant trois ans pour améliorer la compétitivité des entreprises. Jusqu'à la remise officielle du rapport, ce jour, Emmanuel Macron est donc allé de nuance en démentis pour rendre finalement aux deux économistes la paternité de ces propositions, qui ne sont en rien celles du gouvernement. Mais le « bien est fait » d'une certaine manière pour Emmanuel Macron : cette séquence renforce sa position, au sein du gouvernement, de réformateur et de moderniste. Dans la période actuelle, c'est aussi son image et sa position sur l'échiquier que joue le jeune ministre de l'Economie.
Q2 : Etes-vous favorable ou opposé à la suppression de la durée légale du travail à 35 heures ?
• Sous total "favorable" : 51 %
• Sous total "opposé" : 49 %
1 personne interrogée sur 2 est favorable à la suppression de la durée légale du travail à 35h
Ce résultat, c'est un peu comme si les 35h avaient vécu et sur ce sujet, l'opinion commence à rejoindre la position d'Emmanuel Macron. Il n'en est pas forcément le premier responsable car le débat existe depuis longtemps et, à force d'être critiquées, les 35h ont fini par perdre de leur superbe. On est aujourd'hui bien loin du temps où le slogan de Martine Aubry avait tout emporté sur son passage : « Du temps pour moi, un travail pour les autres ». Conscient de cette évolution, le ministre de l'Economie a eu l'intelligence politique, ces derniers mois, de choisir ce sujet, en le portant lui-même dans de vrai-faux couacs ou en le faisant porter par d'autres comme dans ce rapport. Grand promoteur de l'assouplissement des 35h, Emmanuel Macron, là-encore, consolide sa position dans le camp des modernes.